Le gouvernement Attal toujours pas complet, des ministères et des dossiers en souffrance

Le gouvernement Attal toujours pas complet, des ministères et des dossiers en souffrance Plusieurs postes du gouvernement Attal sont encore vacants, dimanche 28 février. Certains ministères sont mis en difficulté.

Après la nomination de 14 ministres le 11 janvier, plusieurs postes du gouvernement Attal sont encore vacants, dimanche 28 janvier. Ces postes concernent le logement, les transports, la ville, la mer, la biodiversité, et les outre-mer. Le président Emmanuel Macron et le Gabriel Attal ont décidé d'attendre. La suite des nominations devrait avoir lieu après le discours de politique générale du Premier ministre du 30 janvier. 

C'est à Bercy que cette attente se fait le plus sentir. Le sort n'est pas encore fixé pour les ministres délégués de l'industrie, du budget et de la transition numérique. "On est dans une zone grise. L'organisation des ministères n'a pas été conçue pour des remaniements à double détente", estime Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique.  Selon Le Monde,  certains savent déjà qu'ils pourront retrouver leur poste, comme Stanislas Guerini à la fonction publique ou Roland Lescure à l'Industrie. D'autres devraient à l'inverse partir : Clément Beaune aux transports, Philippe Vigier à l'outre-mer ou Sabrina Agresti-Roubache à la ville. Certains tenteraient aussi de garder leur place, comme Dominique Faure des collectivités territoriales ou Fadila Khattabi aux personnes handicapées. 

Des ministères surchargés  

Par ailleurs, entre 200 et 300 membres des cabinets ministériels ne font plus partie des effectifs. Une "prime de chute" à hauteur de 2 000 euros brut leur a été versée. Elle est d'habitude donnée lorsqu'un cabinet est dissous.  Plusieurs ministères sont mis en difficulté. Hervé Berville, chargé de la mer, n'a pas encore été reconduit ni remplacé, alors qu'une zone de pêche dans le golfe de Gascogne a été fermée. Même chose pour Patrice Vergriete au logement, alors que le pays a subi une vague de froid et 3 000 enfants vivent dans la rue, selon des associations. "Aucun ministre du logement n'a encore été désigné. Si c'est un choix délibéré, il s'agit d'une erreur politique majeure face à l'ampleur de la crise", s'insurge Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers. Sans Patrice Vergriete, c'est au ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, que revient temporairement le portefeuille. Il doit également occuper des transports et de la mer, avec un cabinet de 15 personnes réalisant le travail de 45 collaborateurs habituellement. Les dossiers s'empilent aussi pour Catherine Vautrin, en charge du travail, de la santé et des solidarités, alors qu'aucun ministre délégué n'a été pour le moment nommé à la santé.