Corbière et Garrido expriment leur "émotion" après la garde à vue de leur fille
Des tweets haineux sur les victimes israéliennes du Hamas, une vidéo antisémite... La fille de Raquel Garrido et Alexis Corbière a été placée en garde à vue mardi 16 janvier pour '"apologie du terrorisme et "provocation publique et directe non suivie d'effet de commettre des atteintes volontaires à la vie". Le domicile des deux députés insoumis a été perquisitionné. La jeune femme de 22 ans a été libérée mercredi soir. Au cœur du scandale, une vidéo, sur laquelle une personne identifiée comme Inés Corbière déclare : "Je suis antisémite, je m'en bats les couilles, j'assume".
"Nous voulons d'abord exprimer avec émotion notre compréhension et affection auprès de toutes les personnes choquées à la lecture ou à l'écoute des propos ou expressions qui sont diffusées dans cette affaire", ont réagi ses parents dans un communiqué commun publié vendredi 19 janvier.
"Aucun privilège ni passe-droit"
Le couple de députés demande que soit fait "une stricte distinction" entre eux, à qui "incombent, en tant que personnalités politiques de premier plan, des obligations de transparence et de rendu de compte", et leurs enfants, qui "doivent au contraire bénéficier d'une protection totale de leur vie privée et de leur intégrité physique et morale".
Voici ma déclaration commune, avec @RaquelGarridoFr, concernant la mise en cause de notre fille. pic.twitter.com/xOIXZA8qZt
— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) January 18, 2024
Garrido et Corbière affirment leur respect pour la procédure en cours, assumant que leur fille "doit répondre, comme tout justiciable, devant la justice" et "ne jouit, à cet égard, d'aucun privilège ni passe-droit."
Dans cette "épreuve familiale et parentale", les deux députés disent accepter "sans sourciller le procès public devant le 'tribunal des parents'." "Notre modèle familial est atypique", rappellent-ils enfin. "Il n'est pas usuel que les deux parents aient autant d'investissement politique. Cela a eu des conséquences, et continuera d'en avoir. Nous sommes prêts à toutes les assumer."