L'angoisse des secrétaires d'Etat et de leurs collaborateurs dans l'attente de la suite du remaniement
Ils ont dû rendre leur badge et faire leurs cartons il y a déjà une semaine, au lendemain de l'annonce de l'équipe gouvernementale resserrée du jeudi 11 janvier. Depuis, le sort des ministres délégués, des secrétaires d'Etat et de leurs collaborateurs est en suspens. Emmanuel Macron et Gabriel Attal doivent dévoiler la seconde partie du remaniement d'ici à la fin du mois. En attendant, les personnalités de second plan du gouvernement Borne n'ont pas de certitude sur leur avenir.
"Si vous avez un mandat de député, vous êtes quand même plus à l'aise pour la suite", note un secrétaire d'Etat auprès de BFMTV. "Sinon, c'est compliqué. On sait bien que tous les sortants ne vont pas être reconduits".
D'autant que derrière chaque ministre délégué et secrétaire d'Etat, il y a aussi tout un cabinet. "Nous, on sait que ça peut s'arrêter du jour au lendemain", admet ainsi un autre secrétaire d'Etat. "Mais si on fait le calcul de tous les collaborateurs qui se retrouvent potentiellement sur le carreau, ça fait presque 200 personnes. Et on leur demande d'attendre, sans aucune garantie."
"Eprouvant", "pas correct"
"C'est dur moralement", confie une conseillère ministérielle à BFMTV. "On est officiellement au chômage tout en espérant qu'on finisse par nous rappeler en nous disant qu'on peut revenir. C'est quand même très éprouvant." "Le soir, vous êtes au cabinet, le lendemain à midi, vous n'avez même plus de téléphone professionnel, d'adresse mail ou de codes pour votre ordinateur", décrit encore un chef de cabinet.
Certains membres de l'ancien gouvernement espèrent en effet être reconduits ou transférés dans de nouvelle fonctions ministérielles. Mais pour l'heure, tous ceux qui n'ont pas été cités dans la première liste du remaniement sont traités comme des sortants. Et les espoirs ajoutent à l'angoisse : "Partir quand votre ministre n'est plus en poste, c'est normal", reconnait un membre de cabinet. "Mais là, ne même pas savoir si on va revenir ou non, ce n'est vraiment pas correct."