Le patron de la FFT a-t-il menti sur le salaire d'Oudéa-Castéra ? Nouvel embarras pour la ministre

Le patron de la FFT a-t-il menti sur le salaire d'Oudéa-Castéra ? Nouvel embarras pour la ministre Gilles Moretton fait l'objet d'un signalement pour "faux témoignage sous serment", pour avoir minimisé le salaire d'Amélie Oudéa-Castéra lorsqu'elle était directrice générale de la Fédération Française de Tennis.

Encore un sujet de mauvaise presse pour Amélie Oudéa-Castéra. La nouvelle ministre de l'Education nationale, qui se débat déjà dans ses propres polémiques, est indirectement mêlée à une affaire relative à son ancien poste de directrice générale de la Fédération Française de Tennis. Le parquet de Paris a en effet confirmé mardi 16 janvier avoir ouvert plusieurs enquêtes préliminaires, dont une visant le président de la FFT, Gilles Moretton. Celui-ci est soupçonné de "faux témoignages sous serment" concernant le salaire d'Oudéa-Castéra.

Le paquet a ouvert son enquête préliminaire sur la base d'un signalement de la commission d'enquête parlementaire sur les défaillances des fédérations sportives, précise Le Monde. Cette commission d'enquête a auditionné plusieurs directeurs de fédérations en 2023, dont Gilles Moretton, dans le cadre d'investigations sur leur gestion des violences sexistes et sexuelles, du racisme, mais aussi de leur gestion financière. Au cours de son audition, Gilles Moretton est accusé d'avoir minimisé le salaire versé à Amélie Oudéa-Castéra lorsqu'elle était directrice générale de la FFT. 

La ministre " "a échappé à un signalement à la justice pour parjure"

Le président de la FFT avait déclaré que la rémunération d'Amélie Oudéa-Castéra n'était "pas très éloignée" de celle de son prédécesseur au poste, Jean-François Vilotte. Or, ce dernier touchait 23 000 euros net par mois, tandis qu'Oudéa-Castéra touchait chaque mois 35 000 euros net.

Pour sa part, l'actuelle ministre, également auditionnée en novembre par la commission d'enquête, "a échappé à un signalement à la justice pour parjure, car elle a fait un courrier rectificatif", même si "au moment de l'audition, elle n'a pas dit la vérité" , précise la rapporteuse de la commission parlementaire, Sabrina Sebaihi. Amélie Oudéa-Castéra avait avait elle aussi fait des déclarations erronées, assurant qu'il n'y avait "pas d'argent du contribuable derrière [sa] rémunération". Le lendemain, elle avait reconnu par courrier une "erreur".