Edouard Philippe : une maladie qui touche "les jeunes comme les vieux", sa vidéo d'explication sur BFMTV
[Mis à jour le 3 février 2023 à 17h33] "Je suis atteint de ce qu'on appelle l'alopécie. J'ai perdu mes sourcils et je crois qu'ils ne reviendront plus. Ma barbe est devenue blanche et elle tombe un peu. Mes cheveux tombent aussi. La moustache est partie." C'est par ces mots qu'Edouard Philippe a expliqué le changement d'apparence de son visage, lors d'un entretien sur BFMTV, jeudi 2 février. L'évolution de l'apparence physique de l'ancien Premier ministre interrogeait les Français depuis plusieurs mois. Moins présent dans les médias ces derniers temps, Edouard Philippe a donc tenu à mettre les choses au clair.
Qu'est-ce que l'alopécie dont souffre Edouard Philippe ?
Le dictionnaire Larousse définit l'alopécie comme la "chute totale ou partielle des cheveux ou des poils due à l'âge, à des facteurs génétiques ou faisant suite à une affection locale ou générale". Une maladie qui "peut se déclencher très jeune ou très vieux", mais qui n'est cependant "ni douloureuse, ni dangereuse, ni contagieuse, ni grave", a précisé Edouard Philippe. "J'en souffre à 52 ans, mais il y a des gens qui sont frappés d'alopécie à 15 ans, ce n'est pas du tout la même histoire. C'est facile pour moi, j'ai de la chance", a-t-il estimé, ajoutant avoir aussi "la chance de pouvoir dire à ceux qui souffrent d'alopécie que l'essentiel, ça n'est pas la façon dont on les regarde, c'est ce qu'ils sont". L'ancien Premier ministre s'est par ailleurs dit "en pleine forme".
Le stress a-t-il provoqué l'alopécie d'Edouard Philippe ?
Le stress est un facteur qui peut provoquer l'alopécie. Interrogé, lors de son entretien sur BFMTV, sur le fait que ce stress ait pu jouer un rôle dans le développement de cette maladie, Edouard Philippe a concédé qu'il était "peut-être" une des causes de l'alopécie chez lui. "Oui, je vous confirme que j'ai une vie stressante. Évidemment que vous êtes stressé quand vous exercez des responsabilités", a déclaré l'ancien Premier ministre, qui a ajouté qu'il aurait "peut-être" aussi pu être touché par cette maladie s'il n'avait pas effectué un passage à Matignon. Edouard Philippe a cependant tenu, pour conclure sur le sujet, à dédramatiser la maladie et l'effet qu'elle a sur lui. "C'est une histoire de poils, après tout", a-t-il noté avec humour.
Édouard Philippe sexplique sur son changement dapparence pic.twitter.com/WdpnKDEhFA
— BFMTV (@BFMTV) February 2, 2023
Des ambitions présidentielles pour l'ancien Premier ministre ?
L'entretien d'Edouard Philippe sur BFMTV a aussi été l'occasion pour l'ancien Premier ministre d'affirmer qu'il était "favorable" à la réforme des retraites du gouvernement, et ce "sans ambiguïté". Surtout, il est revenu sur ses ambitions pour la suite de sa carrière politique, que beaucoup soupçonnent d'être présidentielles. "Je n'ai aucun problème à vous dire que je prépare quelque chose", a-t-il déclaré, sans toutefois indiquer s'il comptait se présenter en tant que candidat à la prochaine élection présidentielle en 2027.
"J'essaye de réfléchir à ce que doit être un projet stratégique pour la France", a affirmé Edouard Philippe. "Je connais quelqu'un qui prépare très sérieusement l'élection présidentielle de 2027, c'est Marine Le Pen", a-t-il poursuivi. "Les chances qu'elle a d'accéder au pouvoir en 2027 sont loin d'être négligeables. Et vous voudriez, alors qu'elle se prépare et qu'elle a des chances, que personne n'envisage ce qui va se passer en 2027 ?", s'est interrogé l'actuel maire du Havre (Seine-Maritime).
"Je pense qu'il est extrêmement précieux que beaucoup de gens pensent à 2027, pas simplement moi. Pas seulement pour savoir si on a envie ou pas, pour savoir en 2027, qu'est-ce qu'on propose aux Français ?", a déclaré Edouard Philippe. L'ancien locataire de Matignon a par ailleurs estimé qu'il était "très précieux" que d'autres personnalités politiques alliées "réfléchissent aussi à ce qu'il faudra faire demain", citant plusieurs membres du gouvernement : la Première ministre Elisabeth Borne, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ou encore le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Edouard Philippe a d'ailleurs ajouté qu'il y en avait "beaucoup d'autres" qui devaient réfléchir à cela.
L'ancien Premier ministre, qui se fait plus rare dans les médias ces derniers mois, a également précisé ce à quoi il se consacrait actuellement : "Je voyage en France, je rencontre des gens, j'écris, je travaille, sans caméra." Edouard Philippe a par ailleurs refusé de qualifier sa vision politique comme ayant une orientation de droite ou de centre-droit. "Je ne me pose pas la question de savoir si les solutions sont de droite ou de gauche", a-t-il ainsi déclaré sur BFMTV, arguant que cela n'avait pas d'importance tant que ces solutions étaient "bonnes".