SONDAGE. Ce que pensent les Français des parrainages pour l'élection présidentielle

SONDAGE. Ce que pensent les Français des parrainages pour l'élection présidentielle De nombreux candidats seront recalés début mars dans la course à l'élection présidentielle, faute de parrainages d'élus locaux. Un dysfonctionnement de notre système démocratique ? Un sondage YouGov pour Linternaute se penche sur la question.

Une personnalité politique de premier plan - comme Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen - peut-elle vraiment être privée d'une candidature à l'élection présidentielle si elle ne parvient pas à recueillir 500 parrainages d'élus locaux ? C'est très clair : oui, et la règle ne changera pas pour cette élection présidentielle 2022. Cette hypothèse soulève la question - qui ne date pas d'hier - de la déconnexion entre la représentativité des mouvements politiques, le poids et l'implantation locale des partis politiques, et les ambitions présidentielles de tous les candidats. Faut-il en finir, donc, avec le système des parrainages ? Un sondage YouGov effectué pour Linternaute révèle que les Français sont partagés sur le sujet.

A la question "selon-vous, le système des parrainages d'élus, qui valide une candidature à l'élection présidentielle, est-il nécessaire, ou non, au fonctionnement de la démocratie en France ?", 36% répondent oui (14% "oui, tout à fait" ; 22% "oui, plutôt"), 46% répondent non (29% "non, pas vraiment" ; 17% "non, pas du tout") et 18% disent ne pas savoir.

Les Français sévères avec les petits-candidats

Selon notre sondage, les Français sont plus enclins à penser que les tout-petits candidats ne devraient pas pouvoir se présenter s'ils n'obtiennent pas les parrainages des élus locaux requis. Ainsi, pour 56% des Français, les candidats crédités de moins de 3% des intentions de vote ne "devraient pas pouvoir se présenter" à l'élection présidentielle s'ils n'obtiennent pas les 500 signatures d'élus. 30% estiment au contraire que ces candidats devraient tout de même pouvoir concourir (14% répondent "ne pas savoir") pour la magistrature suprême.

En revanche, les sondés apportent une réponse plus contrastée au sujet de candidats ayant plus d'écho dans l'opinion. 42% des Français estiment que les candidats crédités de plus de 3% des intentions de vote - et n'ayant pas recueilli les 500 parrainages - devraient renoncer à l'élection présidentielle. 44% (soit un peu plus) pensent que ces candidats devraient pouvoir se présenter tout de même. 19% disent ne pas avoir d'avis sur la question.

Méthodologie : l'enquête a été réalisée auprès de 1007 personnes représentatives de la population nationale française âgées de 18 ans et plus. Le sondage a été effectué en ligne, sur le panel propriétaire YouGov France du 16 au 17 février 2022. Pour en savoir savoir plus sur cette étude, contactez YouGov ici

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