Jacques Chirac et les femmes : la face obscure de l'ancien président
"Tous les hommes qui ont du pouvoir ou une très grosse fortune attirent les femmes", confiait l'an dernier Bernadette Chirac, dans un reportage diffusé sur France 2. Elle ajoutait : "Au début, ça a été dur, j'ai eu beaucoup de chagrin. Puis après, je m'y suis faite. Je me suis dit que c'était la règle et qu'il fallait la subir avec autant de dignité que possible". La règle en question - cela n'a jamais été un secret -, c'est l'infidélité chronique de son époux. Jacques Chirac, décrit ça et là comme un "séducteur", un "homme à femmes", avait en réalité une relation très singulière avec les femmes. Du genre à susciter de vraies polémiques. Une autre époque, diront d'aucuns.
Pour prendre la mesure des aventures avec lesquelles composaient l'ancien président, il suffit désormais de lire les témoignages de ceux qui l'ont bien côtoyé. Celui de son confident de plus de 40 ans, Daniel Le Conte, qui s'est livré au journaliste Arnaud Ardoin, se retrouve désormais dans un livre, "Président, la nuit va tomber" (édition du Cherche-Midi). Paris Match en donne cette semaine les bonnes feuilles. Ce qu'on découvre de l'ancien président est assez stupéfiant.
Jacques Chirac ne laisse alors rien au hasard
Dans sa jeunesse, les conquêtes se comptent par dizaines. "Il y a les régulières, les coups de cœur, les amuse-bouches qui réussissent à franchir les cordons de sécurité pour approcher le président, d'autres qui partagent le même avion que lui et qui attendent, nues, dans son espace privé, brûlantes de désir. Elles sont députées, ministres, conseillères, bourgeoises provinciales, des inconnues qu'on lui apporte sur un plateau", décrit le livre, qui évoque même l'organisation mise en place pour qu'il puisse satisfaire son appétit, avec "des femmes qu'il chevauche sans plus de préliminaires, parce que le temps presse, parce que la quantité a pris l'ascendant sur la qualité".
Jacques Chirac ne laisse alors rien au hasard, il a ses habitudes : "Il utilise régulièrement une garçonnière dans l'immeuble du 241, boulevard Saint-Germain (dont le premier étage abrite le siège départemental du RPR) pour satisfaire ses plaisirs avec une collaboratrice du RPR ou une jeune ambitieuse qui cherche la chaleur fugace du pouvoir", peut-on encore lire. Son ancien chauffeur se souvient : "Lorsqu'il avait rendez-vous avec une femme, c'était à la minute près. Nous le déposions, et il nous donnait un horaire exact, il ne fallait surtout pas être en retard".