Jean-Pierre Philippe : qui est l'ex-mari de NKM ?
[Mis à jour le 11 mars 2016 à 12h43] Après plus de 12 ans de mariage, Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-Pierre Philippe se séparent. La candidate à la primaire Les Républicains l'a annoncé dans un entretien au magazine Elle, en kiosque ce vendredi. "J'ai divorcé il y a trois jours, je viens d'enlever mon alliance", a-t-elle déclaré laconiquement avant d'ajouter : "un divorce est une épreuve, dans toutes les familles". Ensemble, il ont eu deux fils : Paul-Elie et Louis-Abel. Jean-Pierre Philippe et NKM se sont rencontrés en 1997 alors qu'il travaillait comme conseiller commercial à l'ambassade de France à Varsovie et qu'elle était stagiaire. Il est alors déjà divorcé et père de trois enfants. Dix-huit ans les séparent ainsi que leurs opinions politiques, mais sur les raisons de son divorce, NKM reste discrète.
Jean-Pierre Philippe s'est en effet engagé politiquement. Mais alors que sa femme monte les échelons à l'UMP puis aux Républicains, lui évolue au Parti socialiste. Après être passé par l'ENA, Jean-Pierre Philippe se fait repérer au cours d'un stage et est recruté en 1988 comme directeur de cabinet de Louis Mermaz, alors ministre des Transports, rapporte Paris Match. Par la suite, il remportera la mairie de Villefontaine, dans l'Isère, qu'il dirigea jusqu'en 1995. Il passera ensuite par le cabinet ministériel de Jack Lang, ministre de l'Education, avant de faire son entrée à EADS et de devenir le numéro 3 du groupe. Aujourd'hui, d'après Le Monde, Jean-Pierre Philippe exerce en tant que consultant spécialisé dans le rachat d'entreprises en difficulté. Mais il n'a jamais tout à fait quitté la politique, participant par exemple à la campagne de NKM pour la mairie de Paris en 2013, en tant que conseiller politique. C'est qu'au contact de sa femme, Jean-Pierre Philippe semble avoir changé de bords : en 2008, il s'est présenté avec le soutien de l'UMP à l'élection municipale de Longpont, dans l'Essonne.
Jean-Pierre Philippe, "pas vraiment un homme politique"
Durant ce long parcours, les collaborateurs de Jean-Pierre Philippe ne semblent pas avoir gardé un bon souvenir de lui. A en croire les témoignages glanés par Le Monde, il était "perçu comme hautain". "Jean-Pierre, ce n'est pas vraiment un homme politique. Etre élu, c'est aller serrer des mains, boire des cafés ou des coups de blanc le matin. Lui n'était que dans la théorie", raconte par exemple son ancien bras droit à la mairie de Villefontaine. "Il est arrivé sur le mode 'je fais de la politique nationale, je vais vous expliquer la vie'. C'était de la suffisance", dit encore un opposant à propos de sa candidature à la mairie de Longpont en 2008. Une attitude qui transparaît aussi dans un livre écrit cette même année mais qui n'est jamais paru et dont Le Monde a pu se procurer les épreuves. "Des années dans les allées du pouvoir. De gauche, s'il vous plaît. (...) Des ministres qui m'ont traité d'artiste, d'intellectuel, deux injures infamantes...", affirme-t-il dans cet essai intitulé "Ou c kon va com ça ?".