Mort du pape François : "il n'y avait plus rien à faire", le médecin du souverain pontife raconte ses derniers instants

Mort du pape François : "il n'y avait plus rien à faire", le médecin du souverain pontife raconte ses derniers instants Alors que les fidèles affluent toujours dans la basilique Saint-Pierre pour rendre un dernier hommage au pape François, son médecin - Sergio Alfieri - se confie sur les derniers instants du jésuite argentin.

L’essentiel 
  • Ce jeudi 24 avril, il faut patienter entre trois et plus de quatre heures pour entrer dans la basilique Saint-Pierre pour rendre un dernier hommage au pape François, dont la dépouille est exposée depuis mercredi. Le corps du jésuite argentin restera dans la basilique pendant trois jours, devant le maître-autel. L'édifice religieux sera encore ouvert demain vendredi, de 7 heures à minuit.
  • Dans ses derniers instants, le souverain pontife de 88 ans s'est confié à son médecin de l'hôpital Gemelli, Sergio Alfieri. Ce dernier a justement pris la parole dans les colonnes du Corriere Della Sera. Il indique avoir vu le pape pour la dernière fois "samedi après le déjeuner, veille de Pâques", et que ce dernier "allait très bien, il me l'a dit aussi", poursuit-il. "Je vais très bien, j’ai recommencé à travailler et je vais bien", a rétorqué le pape François.
  • Jusqu'à son dernier souffle, le pape François a semblé décider et ne pas se faire dicter sa volonté : "C'est comme si, à l'approche de la fin, il décidait de faire tout ce qu'il avait à faire", confie son médecin. Une semaine avant sa mort, les choses s'étaient accélérées : "Il ne répondait pas aux stimuli, même pas à ceux qui étaient douloureux. À ce moment-là, j'ai compris qu'il n'y avait plus rien à faire. Il était dans le coma", concède Sergio Alfieri. Il révèle également avoir naturellement douté de la capacité du pape à s'en sortir après son ultime hospitalisation, mais "il a surpris tout le monde, et cela ne nous a pas déçus", conclut-il.
  • Les obsèques du pape François, elles, auront lieu ce samedi 26 avril à 10 heures a annoncé le Vatican. La nomination d'un successeur n'interviendra pas avant plusieurs semaines. Selon le protocole, le conclave devant nommer un nouveau pape doit se réunir entre le 5 et le 10 mai.
  • Jorge Mario Bergoglio, de son nom de naissance, né en 1936 à Buenos Aires, en Argentine, était le premier pape non-européen depuis le VIIIᵉ siècle. Sa mort est survenue lundi 21 avril, jour du lundi de Pâques, à 7h35. Le souverain pontife a été emporté par un AVC à 88 ans, après "un coma et une défaillance cardiocirculatoire irréversible" a précisé le Vatican.
En direct

21:42 - Plus de 80 000 fidèles ont rendu hommage au pape

D'après le maire de Rome, Roberto Gualtieri, "aujourd'hui 42 000 et hier environ 40 000" fidèles ont déjà rendu hommage au pape François. "Nous dépasserons bientôt 100 000 personnes", a-t-il estimé. 

20:30 - Une soeur brise le protocole

Sœur Geneviève Jeanningros s’est recueillie longuement devant le cercueil de celui qu’elle considérait comme un ami proche. Pendant près de sept minutes, elle lui a rendu hommage, émue aux larmes, s’écartant des règles strictes du protocole. Sa présence, hautement symbolique, n’était pas anodine : elle est la seule personne extérieure au collège des cardinaux autorisée à assister à ce moment solennel. Elle est la seule non-cardinale admise au transfert du corps du pape François.

Un garde suisse l’a laissée entrer, sur volonté présumée du pape lui-même, fidèle à son attachement aux figures humbles et discrètes de l’Église.

Le lien entre Sœur Geneviève et le pape François est également marqué par une histoire personnelle douloureuse. Sa tante, Léonie Duquet, religieuse française, a disparu en Argentine en 1977, victime de la dictature militaire. Cette tragédie a profondément marqué Jorge Mario Bergoglio, futur pape François, qui connaissait Léonie Duquet et a été témoin des exactions du régime. 

Au fil des années, un rituel s’est instauré entre eux : chaque mercredi, elle allait à la rencontre du pape, et lui-même, à l’occasion, lui rendait visite. Une relation empreinte de complicité, au point que François, avec une tendresse mêlée d’amusement, l’avait surnommée "l’enfant terrible".

19:42 - Un détail qui rompt avec la tradition

Le corps du pape défunt repose dans un cercueil de bois clair, installé sobrement à même le sol de la basilique actuellement, sur un simple support, rompant ainsi avec la solennité traditionnelle du catafalque. Ce choix, dicté par Jorge Bergoglio de son vivant, témoigne de sa volonté d’alléger les fastes liturgiques qui entourent habituellement la mort d’un souverain pontife. Revêtu d’une chasuble rouge et coiffé d’une mitre blanche, le pontife défunt tient un chapelet entre ses mains croisées, dans une mise en scène silencieuse et épurée, fidèle à l’esprit de simplicité qu’il a toujours incarné.

18:54 - Le cercueil fermé vendredi soir

Vendredi marquera la dernière opportunité pour les fidèles de se recueillir devant le corps de Jorge Mario Bergoglio, dans le cadre de l’hommage populaire qui prendra fin à 19 heures précises. À 20 heures, une cérémonie solennelle présidée par le cardinal camérier, l’Américain Kevin Farrell, aura lieu pour procéder à la fermeture du cercueil. En sa qualité d’administrateur temporaire du Vatican durant la vacance du Saint-Siège, c’est lui qui supervise les affaires courantes jusqu’à l’élection du nouveau pape. L’inhumation de François est prévue pour le lendemain matin.

18:34 - Il sera possible de se recueillir sur la tombe du pape dès dimanche

Les fidèles auront la possibilité de venir se recueillir à partir de dimanche matin sur la tombe du pape François, inhumé dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, en plein cœur de Rome, a indiqué jeudi Matteo Bruni, directeur du service de presse du Vatican. Le cercueil du souverain pontife, décédé lundi à l’âge de 88 ans, sera transféré samedi en milieu de journée dans cette basilique pontificale, immédiatement après la cérémonie funéraire célébrée place Saint-Pierre.

17:27 - Quelques précisions sur la tombe du pape François

Le pape François sera inhumé ce samedi à la basilique Sainte-Marie-Majeure dans le centre de Rome. Le Vatican a précisé que sa tombe sera en marbre, venue de Ligurie, une région du nord-ouest de l'Italie, avec pour seule inscription "Franciscus", François en latin, comme le défunt le souhaitait. Une reproduction de la croix pectorale portée par le pape François de son vivant sera également présente sur la tombe.

17:13 - Une nouvelle règle à la basilique Saint-Pierre

Suite à l'affluence avec quelques 61 000 personnes entre mercredi 11h et jeudi 13h, de nouvelles règles ont été mises en place. Les photos sont désormais interdites pour plus de fluidité.

13:44 - La tombe du pape accessible au public dès dimanche

C'est une annonce importante qui concerne l'après des obsèques du pape François. Le Vatican vient d'indiquer que la tombe du souverain pontife - dans la basilique Sainte-Marie-Majeure - sera accessible au public dès dimanche, au lendemain de ses obsèques. Le transfert aura lieu samedi à la mi-journée de la basilique Saint-Pierre jusqu'à la basilique Sainte-Marie-Majeure.

12:14 - Tout savoir sur le conclave

Le conclave pour élire le nouveau pape débutera dans les prochaines semaines. A cette occasion, le Collège des cardinaux se réunira à huis clos dans la chapelle Sixtine pour échanger et procéder à des votes successifs jusqu'à nommer un pape. Seuls les cardinaux âgés de moins de 80 ans sont autorisés à voter, ils seront donc 135 à choisir le successeur du pape François, lequel devra être élu par la majorité des deux tiers de l'Assemblée. Tout savoir grâce à notre article dédié : 

10:28 - "Je lui ai fait une caresse en guise d'adieu", glisse son médecin

Le médecin du pape François confie que son assistant médical personnel "savait que le pape voulait mourir chez lui, quand nous étions à Gemelli, il le disait toujours", voilà pourquoi, malgré son état une semaine avant son décès, il n'a pas été re-transféré vers l'hôpital. "Je suis resté là (...) tout le monde est arrivé et le cardinal Parolin nous a demandé de prier et nous avons récité le chapelet avec lui. Je me suis senti privilégié et maintenant je peux dire que je l’étais. Ce matin-là, je lui ai fait une caresse en guise d'adieu", raconte-t-il dans les colonnes du Corriere Della Sera.