Nekfeu : une accusation de viols, ce que l'on sait de la plaignante
Un communiqué de presse rédigée par une avocate, se présentant comme défendant la femme du rappeur Nekfeu, relaie des accusations de violences sexuelles. Le rappeur assure que ce communiqué est totalement mensonger.
Tard le 3 novembre 2024, un communiqué de presse, manifestement rédigé par Florence Fekom, qui se présente comme étant l'avocate de l'épouse du rappeur Nekfeu, a été mis en ligne sur le réseau social X, via un compte qui a été supprimé. Il révèle des accusations de violences sexuelles et viols, visant l'artiste.
Ce communiqué de presse fait état de l'attente d'une convocation pour être entendue sur les faits et pour déposer plainte; Quelques éléments sur les accusations portées sont aussi développés. "Ma cliente a dénoncé auprès des services de police des faits de violences psychologiques, sexuelles et physiques commis durant leur relation, soit pendant près de 4 ans. Elle a notamment dénoncé des faits de viols perpétrés par ce dernier à son encontre à plusieurs reprises. Elle déclare l'avoir quitté enceinte pour se protéger et préserver leur enfant à naître. Elle s'est retrouvée alités à son cinquième mois de grossesse", peut-on lire sur ce document.
Les allégations ajoutent encore que la plaignante "souffre d'un stress post-traumatique sévère qui résulte, conformément aux certificats de spécialistes dont elle dispose, des violences infligées par Monsieur Samaras (vrai nom de l'artiste Nekfeu, ndlr)". L'avocate en question a affirmé que la mère de l'enfant du rappeur avait déjà dénoncé en 2023 aux services de police les faits dont elle accuse son mari. Puis en juin dernier, elle aurait adressé un courrier au procureur de la République pour pouvoir être entendue et déposer officiellement plainte.
Par le passé, plusieurs dépôts de plainte ont opposé les époux, comme l'a dévoilé le parquet. Cela a notamment concerné des faits de harcèlement ou leur enfant. Le rappeur a totalement nié les faits qui lui sont reprochés par son ex-compagne, assurant même qu'elle venait d'être interpellée pour "disparition inquiétante" de leur fils.
17:15 - Des accusations qui surviennent dans un contexte de divorce houleux
Les accusations de l'ex-femme du rappeur surviennent après un divorce houleux, avec au coeur du conflit la garde de l'enfant. "Depuis la procédure de divorce que j'ai engagée il y a 3 ans et qu'elle n'a jamais acceptée, elle a essayé de se servir de notre enfant pour atteindre", a assuré Nekfeu dans un communiqué publié sur X par son avocate. Le divorce a été prononcé en mars 2024 et la garde de l'enfant a été confiée au rappeur, son ex-femme gardant un droit de visite et d'hébergement. Cependant, d'après la plainte du rappeur, celle-ci ne lui aurait à plusieurs reprises pas remis leur fils. Des faits pour lesquels elle sera jugée en janvier 2025.
16:15 - Nekfeu répond aux accusations et révèle que son ex-femme a été interpellée
Dans un communiqué, Nekfeu, de son vrai nom Ken Samaras, a répondu aux accusations rapportées par l'avocate de son ex-compagne. Il a qualifié ce communiqué "d'entièrement mensonger et diffamant". Il assure que de telles accusations ont déjà été classées sans suite par la justice. Le rappeur fait surtout une importante révélation : son ex-femme aurait été interpellée hier soir pour "disparition inquiétante" de leur fils de trois ans. Il ajoute que cette dernière serait sous contrôle judiciaire depuis septembre avec interdiction d'approcher l'école de leur fils, dont le rappeur aurait obtenu la garde en mars 2024. Elle aurait également fait du chantage financier au rappeur. "N'arrivant pas à parvenir à ses fins par la voie judiciaire, elle tente désormais en désespoir de cause de salir mon honneur en public", explique Nekfeu.
Monsieur Ken SAMARAS a souhaité s’exprimer lui-même, en réponse au communiqué d’hier soir sur X, du conseil de son ex-épouse. pic.twitter.com/MSmHFYOvlJ
— Canu-Bernard (@CanuBernard) November 4, 2024
15:36 - L'épouse du rappeur aurait déjà déposé plainte en 2022
Alors que l'épouse de Nekfeu serait en attente d'être entendue pour officiellement déposer plainte, le parquet de Paris a indiqué au Figaro qu'elle avait déjà déposé différentes plaintes contre son mari. "Une plainte pour viol par conjoint, notamment une fois à Barcelone, déposée le 21 décembre 2022, a été classée le 14 septembre 2023, au motif que l'infraction n'était pas suffisamment caractérisée. Après s'être rendue une première fois en commissariat, la requérante ne s'est présentée à aucun des huit rendez-vous que lui a proposés le service de police judiciaire désigné pour enquêter. Le mis en cause a contesté les faits dénoncés et apporté des échanges et témoignages en ce sens", dévoile le parquet. Une autre accusation de "violence sur ex-conjoint" en présence d'un mineur a aussi été classée en janvier 2024. La plaignante décrivait un “tête contre tête” et que son ex-compagnon "avait vivement attrapé la poussette un jour où il était venu chercher l'enfant". Enfin, une plainte pour "harcèlement sur ex-conjoint", due à des "contacts trop fréquents de son ex-compagnon ou des avocats de celui-ci dans le cadre de la procédure de divorce, prononcé en mars 2024", a aussi été classée en mai 2024. Nekfeu aurait, pour sa part, porté plainte à plusieurs reprises contre son ex-compagne pour "non-représentation d'enfant". Cette dernière sera jugée ainsi jugée en janvier 2025 par le tribunal correctionnel de Paris pour ce motif.
13:55 - La victime présumée veut déposer plainte "dans de bonnes conditions"
L'épouse du rappeur Nekfeu aurait rendue publiques de telles accusations car "elle se sent en danger" et "souhaite être protégée par la justice", a expliqué son avocate à l'Humanité. Cette dernière a expliqué que sa cliente aurait été "très mal reçue" par les services de police du 11ème arrondissement de Paris. C'est pourquoi aujourd'hui, elle "souhaite que la plainte soit déposée dans de bonnes conditions, ayant communiqué des éléments "permettant d'étayer ses déclarations" au parquet. L'avocate déplore que cette situation représente le "traitement réservé par la justice aux victimes de violences sexistes et sexuelles", ajoutant que "cela pose d’autant plus de difficultés quand la personne est célèbre".
11:32 - Une plainte refusée
BFMTV, qui a contacté l'avocate de la plaignante, apporte de nouvelles précisions. Les accusations portent sur des viols "perpétrés à plusieurs reprises". En juin dernier, selon l'avocate, sa cliente se serait rendue dans un commissariat parisien où des policiers auraient refusé de prendre sa plainte. C'est pourquoi, elle a adressé un courrier au procureur de la République de Paris pour être entendue par un autre service et déposer officiellement plainte.
10:45 - L'avocate confirme que les accusations viennent bien de la femme de Nekfeu
BFMTV a contacté l'avocate qui a publié ce communiqué. Elle a ainsi confirmé que c'est bien la femme de Nekfeu qui l'accusait de "violences conjugales et de viols". Selon cette dernière, la mère de l'enfant du rappeur avait déjà dénoncé en 2023 aux services de police "de manière précise" les faits et aurait même engagé une procédure de divorce. À l'époque, elle n'avait pas porter plainte alors qu'en juin, elle a contacté le procureur de la République pour être officiellement entendue et déposer plainte. Elle "vit un véritable enfer", étant "depuis plusieurs mois" dans l'attente d'une convocation devant un commissariat pour exposer les faits signalés.