Jeannette Bougrab nie avoir été le "plan cul" de Charb
L'ancienne secrétaire d'Etat de François Fillon, Jeannette Bougrab, publie un livre de confidences ce mercredi 13 mai, non pas pour parler politique, mais pour revenir sur l'épreuve émotionnelle qu'elle a traversé à la suite des attentats du 7 janvier, contre Charlie Hebdo. Son ouvrage, sobrement intitulé "Maudite" (Albin Michel) revient sur la relation qu'elle a nouée avec Charb, le directeur de la publication du journal satirique assassiné dans les bureaux de sa rédaction par les frères Kouachi. Après son décès soudain, Jeannette Bougrab a tenté de mettre fin à ses jours raconte-t-elle. Des propos rapportés Le Figaro Magazine qui a pu se procurer l'ouvrage. "J'étais si bas qu'il m'arrivait d'espérer ne plus me relever" explique-t-elle, rendant compte aussi de la blessure qu'a été pour elle le rejet public de sa personne par la famille de Charb. "Ils veulent faire passer Charb comme l'un de ces 'hommes qui saute sur tout ce qui bouge' et moi comme 'son plan cul'. Parce qu'ils veulent que l'image de Charb corresponde à celle qu'ils veulent donner de Charlie Hebdo", analyse la jeune femme dans son ouvrage. Au mois de janvier, par dépêche AFP, le frère de Charb avait expressément demandé à Jeannette Bougrab, à qui il niait tout "engagement affectif" avec le dessinateur, de ne plus parler en son nom dans les médias.
Jeannette Bougrab dit avoir consigné chez un huissier des "centaines de SMS" ainsi que des "dessins pour May", sa fille, comme preuves de sa relation amoureuse avec Charb. Elle avance également que le dessinateur lui avait apporté un immense réconfort lorsque le cancer du pancréas de sa mère a été diagnostiqué. "Pour me soutenir, il est venu habiter chez moi" écrit-elle. Pour autant, durant des semaines, Jeannette Bougrab ne pensait qu'à une chose : quitter la France. "De manière égoïste, ayant trouvé l'homme du reste de ma vie, je l'ai supplié de quitter la France avec moi. Je lui disais que nous pourrions vivre au Canada ou en Nouvelle-Zélande" raconte-t-elle, se disant inquiète de la montée du fanatisme islamiste dans le pays et "convaincue d'une catastrophe imminente sans pouvoir en dessiner les traits".
EN VIDEO - Début janvier, Jeannette Bougrab tenait ces propos : "J'aimerais être à sa place pour qu'il puisse continuer son combat".