Guerre en Ukraine : Poutine vante la création d'un missile de croisière à propulsion nucléaire "invincible", ce que l'on sait

Guerre en Ukraine : Poutine vante la création d'un missile de croisière à propulsion nucléaire "invincible", ce que l'on sait Le président russe Vladimir Poutine a annoncé un essai réussi du missile de croisière à propulsion nucléaire 9M730 Bourevestnik, et demande sa mise en service.

Vladimir Poutine a vanté les mérites d'un nouveau missile. Dimanche 26 octobre, il a déclaré que le 9M730 Bourevestnik (oiseau de tempête en russe) est "invincible" face aux systèmes de défense antimissiles actuels et futurs, et à la "portée illimitée". Mais ce n'est pas tout : il s'agit d'un nouveau missile de croisière à propulsion nucléaire, dont les "tests décisifs sont désormais achevés".

Le président russe, dans une vidéo diffusée par le Kremlin, a ainsi ordonné le début des préparatifs "pour mettre en service cet armement dans les forces armées". "C'est une création unique que personne d'autre dans le monde ne possède", s'est-il vanté. En 2018, Vladimir Poutine avait annoncé le développement de ces missiles.

Valeri Guerassimov, le chef d'état-major de l'armée russe, a lui indiqué que le missile avait passé "environ quinze heures" dans les airs, et survolé 14 000 kilomètres, tout en assurant que "ce n'est pas une limite" pour le missile. "Les caractéristiques techniques du Bourevestnik permettent de l'utiliser avec une précision garantie contre des sites hautement protégés situés à n'importe quelle distance."

La France doit se préparer à "un choc dans trois ou quatre ans"

Cette annonce intervient alors que l'Europe se prépare à une menace russe. Le budget militaire français est en hausse pour l'année 2026, et le chef d'état-major des armées françaises, le général Fabien Mandon, a prévenu que la France devra être "prête à un choc dans trois ou quatre ans" face à la Russie. "La Russie est un pays qui peut être tenté de poursuivre la guerre sur notre continent et c'est l'élément déterminant dans ce que je prépare", a–t-il assuré.

Une crainte partagée par l'Allemagne. "Nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers en pensant qu'une éventuelle attaque russe n'aura pas lieu avant 2029 au plus tôt. Nous sommes déjà dans le feu de l'action aujourd'hui", a prévenu début octobre Martin Jäger, le président du Service fédéral de renseignement allemand (BND). Et l'Union européenne dans son entièreté reconnaît une menace russe grandissante. "Il est clair que nous devons renforcer nos défenses contre la Russie", a abondé Kaja Kallas, la patronne de la diplomatie de l'UE.

Par ailleurs, dimanche 26 octobre, les frappes russes en Ukraine se sont poursuivies. Une attaque de drones a fait trois morts et 29 blessés à Kiev dans la nuit. Des immeubles résidentiels de la capitale ont été touchés, ont déclaré le maire de la ville et les services d'urgence. Selon l'armée de l'air ukrainienne, la Russie a lancé 101 drones sur l'Ukraine durant la nuit.