Un surnom méprisant pour Bardella, Le Pen dépeinte en fasciste... Le président algérien attaque le RN
Abdelmadjid Tebboune n'y va pas de main morte. Dans un entretien accordé au journal L'Opinion dimanche 2 février, le président algérien tient des propos délibérément très rudes pour qualifier la relation diplomatique entre son pays et la France. Abdelmadjid Tebboune considère que les tensions sont nées de la "grave erreur" d'Emmanuel Macron en juillet dernier, celle de reconnaitre le Sahara occidental au Maroc. Mais le chef de l'Etat algérien souhaite un dégel des relations bilatérales avec la France. Message sans doute reçu à l'Elysée.
Plus étonnamment, c'est Marine Le Pen qui est bien plus ciblée par l'agacement du président algérien que le président français. Pour Abdelmadjid Tebboune, il y a dans "l'ADN" du Rassemblement national (RN) des "restes de l'OAS pour laquelle il fallait tout régler par la grenade et les attentats". Le chef de l'Etat algérien n'as visiblement pas du tout apprécié que Marine Le Pen souhaite que la France "fasse avec l'Algérie ce que Trump a fait avec la Colombie", c'est-à-dire renvoyer des immigrés clandestins par la contrainte physique.
"Veut-elle une nouvelle rafle du Vel d'Hiv et parquer tous les Algériens avant de les déporter ?", s'est-il interrogé, faisant référence aux actions antisémitiques et criminelles du régime de Vichy durant l'occupation nazie en France. Abdelmadjid Tebboune pointe les "déclarations hostiles" de plusieurs membres du RN ces dernières semaines à l'égard de son pays. Pour lui, le Rassemblement national "s'attaque systématiquement à l'islam et à l'immigration, avec comme bouc émissaire l'Algérie" et répand des "analphabétises". "Et ces personnes aspirent un jour à diriger la France...", ironise-t-il . Autre mot qui sera remarqué, le surnom qu'il attribue au président du parti d'extrême droite français : le "petit jeune du RN". Jordan Bardella appréciera.