Cette maladie "très contagieuse" se répand partout en France, un appel à la vaccination lancé
Le nombre d'infections à la coqueluche est en hausse en France cet été. Les autorités sanitaires appellent à la vaccination des plus fragiles.
Les vacances d'été touchent presque à leur fin. Pendant ces deux mois marqués par le soleil et la chaleur dans le sud de la France, et par les Jeux olympiques à Paris, l'humeur était légère et les soucis mis au placard en attendant la rentrée. Mais il y en a qui ne prennent jamais de vacances, ce sont les bactéries.
Les autorités sanitaires font état d'une recrudescence du nombre de cas de coqueluche cet été. Cette maladie respiratoire est due à la bactérie Bordetella pertussis. Elle est contagieuse mais est rarement grave, et revient par cycles de trois à cinq ans. En France, les deux derniers pics datent de 2013 et 2017. Les nourrissons de moins de deux mois sont les plus à risque de développer des formes graves, étant trop jeunes pour être vaccinés contre cette infection. Ils sont donc les plus nombreux à être hospitalisés et à mourir de cette maladie, rapporte Sud-Ouest. Selon l'agence de santé publique, une vingtaine de décès d'enfants ont été recensés entre le début de l'année et la fin du mois de juillet.
Le nombre de cas de coqueluche augmente en France. Il a été multiplié par 15 entre le début du mois de mars et le mois de juillet, selon Santé publique France. Le nombre de tests effectués augmente également. Bien que les Français se testent plus facilement depuis la pandémie de Covid-19, les tests pour dépister la coqueluche sont plus contraignants. Il faut les faire en laboratoire avec une ordonnance préalable d'un médecin. Cela retarde la date du diagnostic et les personnes infectées peuvent en contaminer d'autres.
En revanche, les résultats tombent beaucoup plus rapidement depuis que le monde a dû s'adapter à vivre avec un virus mortel en circulation. Certains laboratoires réutilisent les machines qui avaient servi pendant le Covid. Les résultats qui arrivaient en quelques jours auparavant sont envoyés au patient quelques heures après le test.
Face à la recrudescence de la maladie, la Haute autorité de Santé (HAS) appelle à une large campagne de vaccination. Dans un communiqué du 22 juillet, elle explique avoir "été saisie par le ministère chargé de la Santé" pour cette campagne et rappelle "que la vaccination de la femme enceinte constitue le moyen le plus efficace pour protéger le nouveau-né et le nourrisson avant qu'ils ne puissent l'être par leur propre vaccination". La HAS informe également de l'importance du rappel vaccinal "à toutes les personnes pouvant être en contact rapproché avec des nouveau-nés et nourrissons de moins de 6 mois, si la dernière injection reçue date de plus de 5 ans".