"Des marques à éviter" ! Ces chocolats très vendus ne devraient pas être achetés, selon une étude
Calendriers de l'Avent, en papillotes ou en tablettes, pour son plaisir personnel ou pour offrir : le chocolat est une des stars des fêtes de fin d'année. Les rayons des supermarchés en sont remplis en décembre et certaines marques font même leur grand retour après une absence de plusieurs mois durant l'été. Parmi tous les fabricants de chocolats, quelques-uns se démarquent par leurs ventes faramineuses, pourtant certains produits très connus dont "à éviter".
Sur 82 marques de chocolat étudiées, seules 17 sont recommandées par l'ONG britannique Ethical Consumer. Les autres étant jugées "médiocres" et dans le pire des cas comme des "marques à éviter". Rares sont les marques leaders du marché à être dans le haut du panier selon l'étude anglaise. Le groupe Ferrero est un des géants du secteur qui s'en sort le mieux avec un classement dans la catégorie "médiocre".
Le verdict est pire pour ses principaux concurrents comme les maisons Nestlé, Mondelez ou Mars qui devraient être boudées selon les conclusions du rapport d'Ethical Consumer. Si les très mauvais avis ne semblent concerner que quelques marques, c'est en réalité la quasi-totalité des chocolats qui est visée : les produits Milka, Toblerone, Côte d'Or ou encore Daim appartiennent au géant Mondelez, tandis que Nestlé est propriétaire des marques Lanvin, Lion, Smarties, Kit Kat et Crunch pour ne citer qu'elles.
Les chocolats Kinder, stars incontestés de Noël, n'ont pas été cités, mais ne font pas pour autant partie des marques recommandées. Produits par le groupe Ferrero, ils sont jugés "médiocres" au même titre que le Nutella ou les célèbres Ferrero Rocher.
Ce n'est pas sur le goût ou les qualités nutritionnelles que l'ONG Ethical Consumer s'est appuyée pour classer les meilleurs et les pires chocolats, mais sur leur méthode de production. L'utilisation d'huile de palme, l'impact de l'exploitation du cacao sur la déforestation ou encore la production de plastique ont été utilisés comme critères, mais c'est surtout la rémunération et les conditions de travail des agriculteurs fournissant le cacao qui a été prise en compte.
60% de la production mondiale de cacao provient d'Afrique de l'Ouest, notamment d'exploitations du Ghana et de Côte d'Ivoire, dans lesquelles des enfants travaillent dans la moitié des cas - 6 cas sur 10 dans l'un, 4 cas sur 10 dans l'autre rapporte The Guardian. Les marques dites "à éviter" se fourniraient en cacao dans ce genre d'exploitation selon l'ONG qui estime que consommer ces produits revient à entretenir ce genre de productions, car si les marques citées assurent avoir une politique de durabilité, celles-ci "tendent à couvrir seulement une partie des fournisseurs de cacao de l'entreprise".
Il faudrait donc privilégier des marques éthiques et recommandées comme Tony's Chocolonely, Divine et Chocolat Madagascar. En France les chocolats plus éthiques des marques C'est qui le Patron ?, Alter Eco ou Artisan du Monde sont plus facilement trouvables dans les grandes surfaces.