Une invasion de ces fourmis rouges est en cours en Europe - leurs attaques sont très douloureuses et parfois mortelles

Une invasion de ces fourmis rouges est en cours en Europe - leurs attaques sont très douloureuses et parfois mortelles Les chercheurs redoutent que ces fourmis, très invasives et dangereuses, se propagent dans tous les pays d'Europe rapidement.

"Nous savions que ce jour viendrait", a indiqué Mattia Menchetti de l'Institut espagnol de biologie du développement. Selon lui, 88 nids d'une fourmi très dangereuse ont été découverts en Europe, près de la ville de Syracuse, en Italie. Le venin de cette fourmi provoque des réactions de peau très virulentes, brûlantes. Les morsures génèrent chez les animaux touchés, dont l'homme, des pustules rouges qui démangent. Dans les cas les plus extrêmes, les personnes mordues doivent être prises en charge à l'hôpital, plusieurs cas de décès ont été rapportés chez des personnes allergiques.

Cette espèce est connue sous le nom de "solenopsis invicta". Il s'agit d'un type de fourmis rouges, surnommées aussi "fourmis de feu, dont les capacités de développement territorial sont considérables :  alors qu'elles n'étaient encore présentes qu'en Amérique du Sud dans les années 1930, on les retrouve aujourd'hui un peu partout aux Etats-Unis. En quelques décennies, elles ont participé à la réduction drastique des autres espèces de fourmis sur le continent nord-Américain. Et l'Europe est leur nouveau terrain de chasse.

"Solenopsis invicta est l'une des pires espèces envahissantes de fourmi. Cela peut se propager à une vitesse alarmante", résume ainsi Mattia Menchetti de l'Institut espagnol de biologie du développement, qui vient de consacrer un article à l'insecte dans la revue scientifique Current Biology. L'expert explique dans sa contribution que cette fourmi rouge, très agressive, se nourrit d'autres insectes et attaque des espèces nettement plus grandes si elle le considère comme une menace : la fourmi mord, injecte ensuite des sécrétions issu d'un dard venimeux dans la plaie. Et souvent à de multiples reprises.

Selon l'étude des chercheurs, il faut redouter dans un premier temps une invasion dans les villes de la région méditerranéenne, dont Marseille, Nice, puis dans d'autres villes plus au nord dotées de grands ports comme Amsterdam ou Londres. A noter également cette touche d'optimisme des chercheurs : il existe un cas d'éradication de cette espèce, il est survenu en Nouvelle-Zélande, il y a quelques années, grâce à un long programme pluriannuel élaboré par les services de l'Etat.