Une incroyable tombe égyptienne découverte, elle cachait un "sorcier"

Une incroyable tombe égyptienne découverte, elle cachait un "sorcier" Une équipe d'archéologues franco-suisses a déniché la chambre funéraire d'un important personnage de l'Egypte antique sur le site de Saqqarah.

Si les pyramides restent l'emblème de l'Egypte, les découvertes de traces de la civilisation antique continuent. En ce début 2025, des archéologues franco-suisse ont effectué de nouvelles fouilles sur le site de Saqqarah, situé à 30km au sud du Caire et qui abrite la célèbre pyramide à degrés de Djéser. Ils se sont concentrés sur la section des tombes des employés de l'Etat, érigée au sud de la zone dédiée aux grands hommes d'Etat. 

C'est alors qu'ils ont déniché une nouvelle chambre funéraire de plus de 4000 ans, comme l'a dévoilé dans un communiqué le ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités. Il s'agit d'un mastaba, une structure funéraire typique de l'Ancien Empire en brique et avec des murs en calcaire. Si elle a été abimée par des pilleurs, les dessins aux murs sont restés intacts. Elle est, en effet, richement peinte avec un plafond rouge. Les murs sont décorés de hiéroglyphes et de représentations colorées, comme une fausse porte ainsi que de nombreux meubles ou objets funéraires. Ce tombeau est celui d'un important personnage dont la momie a disparu. Son nom et ses titres sont néanmoins inscrits sur un linteau en calcaire. 

© Ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités

Teti Neb Fu était un haut fonctionnaire de l'entourage royal. Il aurait travaillé au service de plusieurs pharaons vers la fin de l'Ancien Empire. Il pourrait avoir servi Pépi II, à la tête de l'Egypte entre 2246 et 2152 avant J.-C, ou un ou plusieurs de ses successeurs. Le spécialiste remplissait de nombreuses fonctions : "médecin en chef du palais", "directeur des plantes médicinales" et "dentiste en chef". D'après le responsable des fouilles, Philippe Collombert, Teti Neb Fu se trouvait au sommet de sa profession : "Il était certainement le médecin principal de la cour royale et il aurait donc soigné le pharaon lui-même".

Ce dernier était également "sorcier de la déesse Serket", la divinité qui protégeait les Egyptiens des piqûres d'animaux dangereux comme les scorpions. Il était lui-même un spécialiste des morsures venimeuses.  L'égyptologue Philippe Collombert soulève l'importance de cette découverte "pour sa dimension esthétique et d'illustration de la culture matérielle de cette période".