Hyperloop : le train du futur prend forme
Un moyen de transport deux fois plus rapide qu'un avion, écologique, nécessitant peu d'énergie, pas bruyant, peu coûteux, sûr... Voici les ingrédients, d'apparence peu compatibles entre eux, qu'a réussi à rassembler le milliardaire Elon Musk avec son projet baptisé Hyperloop. Le créateur de PayPal, de la voiture électrique Tesla, de SpaceX, une société de transport de fret spatial, a dévoilé ce système de transport il y a deux ans.
Présenté comme un mélange de Concorde, un canon à propulsion électromagnétique et une table de hockey pneumatique, l'Hyperloop est constitué d'un réseau linéaire de pylônes sur lesquels sont posés deux tubes. A l'intérieur de ceux-ci, des capsules métalliques pourraient transporter une trentaine de passagers, à la vitesse de Mach 1 sur des tronçons pouvant atteindre 1500 km. Ainsi, il serait théoriquement possible de relier le centre de Los Angeles à celui de San Francisco, distants de plus de 550 km, en 30 minutes. Le départ des capsules s'enchaînerait tant qu'il y a des passagers et sans nécessiter d'horaires précis. Autre avantage : le système serait totalement indépendant des phénomènes météorologiques et pourrait fonctionner en continu nuit et jour. Cerise sur le gâteau, le déplacement à cette vitesse ne nécessiterait que très peu d'énergie et celle-ci serait même produite naturellement via des panneaux solaires et des éoliennes. Pour atteindre cette vitesse délirante avec les capsules, l'idée consiste à réduire au minimum la pression de l'air dans les tubes pour réduire à néant la résistance et déplacer la capsule sur un coussin d'air.
Après avoir livré à qui le souhaite son concept dans un document de 57 pages, l'inventeur, qui n'a pas déposé de brevet, encourage qui le souhaite de rendre ce projet concret. Au moins deux sociétés américaines se sont lancées dans l'aventure et de premiers essais ont été entrepris en mai 2016.
EN VIDEO - Les premiers tests réussis de l'Hyperloop, en mai 2016