Harcèlement de Brigitte Macron : "son état de santé" dégradé, des témoignages saisissants

Harcèlement de Brigitte Macron : "son état de santé" dégradé, des témoignages saisissants Le procès pour cyberharcèlement contre Brigitte Macron s'est conclu dans la soirée mardi, après deux jours d'audience et de témoignages. Le délibéré sera rendu ultérieurement, en début d'année prochaine.

L'essentiel
  • Dix personnes étaient jugées ce lundi 27 et ce mardi 28 octobre 2025 au tribunal correctionnel de Paris pour le cyberharcèlement sexiste contre Brigitte Macron. Accusées d'avoir proférer des insultes sur la Première dame, son genre et sa sexualité, elles encourent toutes jusqu'à deux d'emprisonnement. Le délibéré sera rendu le 5 janvier 2026.
  • La Première dame fait l'objet de rumeurs attestant qu'elle est une femme transgenre née homme sous le nom de Jean-Michel Trogneux, le nom du frère de Brigitte Macron. Des fausses informations qui circulent depuis 2017, mais qui ont gagné en ampleur en 2020.
  • Brigitte Macron "subit en permanence des attaques" et "une dégradation de ses conditions de vie et de santé" depuis 2021, a déclaré sa fille, Tiphaine Auzière, à la barre mardi. La fille de la Première dame a aussi déplore des "répercussions sur les enfants et petits-enfants" de Brigitte Macron. J’ai vu son état de santé se dégrader. "Elle ne peut pas faire abstraction de ces horreurs. Dès qu’elle sort, elle est obligée de faire attention à son image. Et le plus dur, c’est d’entendre les moqueries subies par ses petits-enfants dans la cour de l’école", a-t-elle ajouté.
  • Les dix prévenus sont huit hommes et deux femmes, âgés de 41 à 60 ans. La plupart sont des anonymes, mais certains sont des profils influents au sein de la sphère complotiste comme le propriétaire du compte X "Zoé Sagan" ou la "médium" connue sous le nom d'Amandine Roy. Tous les prévenus ont plaidé l'humour, la satire et "l'esprit Charlie" pour expliquer leurs dires qu'ils ne considèrent pas comme du harcèlement. Plusieurs ont également accusé le couple Macron d'entretenir les rumeurs ou ont estimé qu'elles auraient pu être "tuées dans l'oeuf" par la simple publication de photos. 
  • Le procureur a requis de la prison avec sursis pour la plupart des prévenus. Seul Jean-Christophe D. y échappe pour avoir eu des propos qui se rapprochent d'un "repenti", selon le procureur. Une peine de 80h de TIG a tout de même été requise à son encontre. À noter que pour plusieurs prévenus, il a également été demandé une suspension des comptes en ligne avec exécution provisoire.
En direct

28/10/25 - 22:23 - Le délibéré rendu le 5 janvier prochain

FIN DU DIRECT - À l'issue des plaidoiries de la défense, les prévenus ont à nouveau pu s'exprimer. Si Amandine Roy a tenu à remercier ses avocats de lui avoir "rendu sa dignité", Jean-Christophe D. a dit accepter les heures de travail d'intérêt général requis par le procureur et Bertrand Scholler a assuré avoir "confiance en la justice". Les autres n'ont rien souhaité ajouter. L'audience est levée. Le verdict n'a pas été donné ce soir, au vu notamment de l'heure tardive. Les prévenus seront fixés sur leur sort le 5 janvier 2026.

28/10/25 - 21:45 - "C'est une parodie de procès"

Avant dernière plaidoirie. L'avocat explique que sa cliente a très peur de perdre son travail en répercussion des conséquences de ce procès. Est à nouveau pointé le fait que certaines personnes comme Marcel D ou Didier Maistro, que sa cliente à retweeté ou cité, ne font pas partie des prévenus. "C'est à n'y rien comprendre", insiste-t-il, ajoutant que "c'est une procédure qui veut faire passer les faibles pour les forts […] C'est une parodie de procès".

28/10/25 - 21:08 - "Ce que Brigitte Macron espère, c'est éteindre l'incendie de cette rumeur"

La cinquième plaidoirie de la défense est celle de l'avocate d'Amandine Roy. Elle pose le cadre d'entrée de jeu, estimant qu'"on n'est pas là du tout pour juger une affaire de harcèlement. [...] Ce que Brigitte Macron espère, c'est éteindre l'incendie de cette rumeur". Et de renchérir : "Désolée, mais ça ne va pas s'arrêter. Aujourd'hui, c'est madame et monsieur Macron qui relancent la rumeur." Elle soulève par ailleurs l'absence de certains, comme Marcel D, influenceur soralien, sur le banc des prévenus.