Mort d'Emile : avec le grand-père, plusieurs proches de l'enfant sur la liste des suspects
Les gardes à vue des grands-parents maternels d'Emile, de sa tante et de son oncle ont été levées dans la nuit du mercredi 26 mars. Ils sont tous ressortis libres après 48 heures d'audition pour "homicide volontaire" et "recel de cadavre". Les enquêteurs restent persuadés qu'un tiers est intervenu dans la mort du petit garçon, notamment suite au traumatisme crânien subi par l'enfant et au déplacement des ossements. La piste intrafamiliale n'est pas totalement "fermée" non plus. Le crédit des 48 heures de garde à vue n'a, en plus, pas été complètement épuisé : il reste deux à quatre heures qui pourraient, si de nouveaux éléments tombaient, être effectuées plus tard. Selon l'avocate du grand-père d'Emile auprès de BFMTV, cet interrogatoire a permis "de donner des réponses, d'apporter de nouveaux éléments", qui vont désormais être étudiés de près par les enquêteurs, les auditions ayant été entièrement filmées. Les véhicules saisis chez les grands-parents font aussi encore l'objet d'analyse.
Selon BFMTV, ils ne seraient pas les seuls à avoir été entendus cette semaine. Un autre oncle d'Emile, mais mineur, serait passé en audition libre. Il était présent au Haut-Vernet au moment de la disparition de l'enfant. "Les gardes à vue et auditions de plusieurs témoins ces deux derniers jours s'inscrivent dans une phase d'enquête où il devenait nécessaire de confronter les personnes les plus concernées par la disparition", a souligné le procureur ce jeudi 27 mars en conférence de presse. "A l'issue de ces gardes à vue et à la lumière de l'ensemble des éléments réunis, les charges n'étaient pas suffisantes pour conduire à une mise en examen quelconque dans ce dossier", a-t-il conclu.
17 personnes qui restent au centre de l'enquête
D'autres personnes étaient présentes au Haut-Vernet lors de la disparition de l'enfant et certaines avaient été réunies il y a un an, le 28 mars 2024, pour une "mise en situation". Les enquêteurs se concentrent toujours sur les rôles de ces personnes. "Il est possible, effectivement, que lors de cette 'mise en situation', l'auteur soit présent, mais peut-être pas", a déclaré l'avocate de la tante d'Émile sur BFMTV. Parmi ces personnes, il y avait évidemment les grands-parents d'Emile et plusieurs de leurs enfants. Au moment de la disparition, la famille assure qu'elle était affairée autour du garage à faire des allers-retours. Des habitants, des vacanciers avaient aussi été conviés. Deux témoins oculaires qui avaient aperçu Emile juste avant sa disparition étaient présents. Les parents d'Emile avaient assisté à cette mise en situation.
Cette reconstitution a, en plus, eu lieu deux jours avant la découverte des ossements en forêt, rapporte La Dépêche. Le tiers qui serait intervenu aurait-il pris peur en ayant connaissance de cet événement et aurait-il voulu faire croire à une mort accidentelle ? Une autre théorie sur le choix de cette date est celle de la proximité avec Pâques, alors que la famille d'Emile est très croyante. Elle pourrait attester d'une certaine proximité entre le potentiel coupable et les parents de la victime.