Un incendie met l'aéroport Heathrow de Londres à l'arrêt : un acte intentionnel ?

Un incendie met l'aéroport Heathrow de Londres à l'arrêt : un acte intentionnel ? L'aéroport d'Heathrow à Londres est resté à l'arrêt pendant près de 18h ce vendredi. En cause ? Un incendie survenu dans une sous-station électrique de la capitale. Une enquête, impliquant des agents antiterroristes, est en cours.

L'aéroport de Heathrow, le plus important de Londres et le plus fréquenté d'Europe, est resté complètement à l'arrêt ce vendredi 21 mars. La faute à un incendie survenu dans une sous-station électrique de Hayes, dans la banlieue-ouest de la capitale britannique, qui a entraîné une coupure de courant affectant l'ensemble de l'aéroport. Le trafic a repris partiellement en début de soirée, avec l'atterrissage d'un premier avion vers 18 heures, heure locale, soit 19 heures en France. Dans la journée, l'aéroport de Londres s'était montré plus pessimiste annonçant une fermeture d'Heathrow jusqu'à 23h59 ce vendredi.

Vendredi soir, les restrictions de vols de nuit ont été exceptionnellement levées par le ministère britannique des Transports, avec pour objectif de désengorger le trafic. La direction de l'aéroport a indiqué espérer un retour à la normale dès samedi, mais les compagnies aériennes se montrent plus prudentes. Elles évoquent ainsi la possibilité qu'il y ait encore un "impact considérable" sur les passagers ces prochains jours.

Tout est parti d'un incendie signalé jeudi à 23h23, heure locale. Les pompiers ont révélé ce vendredi que pas moins de 10 camions et 70 soldats du feu avaient été dépêchés sur place. Deuxième aéroport le plus fréquenté du monde après celui de Dubaï, l'aéroport d'Heathrow accueille plus de 80 millions de passagers par an, soit 230 000 par jour, avec environ 1 300 atterrissages et décollages quotidiens. Ce sont quasiment autant qui ont été affectés ce vendredi par sa fermeture. Pour pallier à la situation, de nombreux avions en route pour Heathrow ont été détournés vers des aéroports britanniques ou européens, selon FlightRadar24, dont le porte-parole Ian Petchenik expliquait que cela perturbait "les activités des compagnies aériennes du monde entier".

Aucun signe d'acte "intentionnel" à ce stade

Si la mise à l'arrêt de l'aéroport est une des plus grandes conséquences de l'incendie qui s'est déclenché dans la banlieue londonienne, elle n'est pas la seule. "Un grand nombre de foyers et d'entreprises locales" ont été affectés, selon un porte-parole des pompiers, Pat Goulbourne. D'après The Guardian, 100 000 foyers se sont retrouvés sans électricité et environ 150 logements ont été évacués après le signalement de l'incendie au plus fort de l'événement.

L'incendie de la sous-station électrique a été signalé dans la nuit de jeudi à vendredi, à 23h23. Il a fini par être maîtrisé dans la matinée de ce vendredi 21 mars après une longue intervention de 70 pompiers. "Nous avons maîtrisé avec succès l'incendie et empêché qu'il ne s'étende davantage. Nous resterons présents sur les lieux tout au long de la journée, afin d'aider National Grid (l'opérateur du réseau électrique)", indiquait dans la journée le porte-parole des pompiers Pat Goulbourne via un communiqué.

En plus des pompiers, des membres de la police métropolitaine avaient été mobilisés sur place pour enquêter sur la nature de l'incendie. Pour l'heure, ils n'ont trouvé aucun signe d'acte "intentionnel", mais continuent d'envisager toutes les possibilités. Le Times précise que les enquêteurs ont été mobilisés par précaution, et non en raison de signe traduisant un acte criminel. La police était par ailleurs renforcée par la présence d'agents antiterroristes, selon la BBC. Une autre mesure de précaution. "Ce n’est pas dû à une quelconque preuve directe de sabotage, mais à leurs compétences et à la nécessité d’écarter rapidement tout acte criminel", écrivait le média britannique.

Dernières mises à jour

21/03/25 - 21:32 - Les chiffres fous de la fermeture de l'aéroport de Londres

Dix-huit heures. C'est le temps que sera resté fermé l'aéroport d'Heathrow ce vendredi. Alors que l'incendie à l'origine du chaos avait été signalé jeudi à 23h23, heure locale, le premier avion n'a pu atterrir qu'à 18 heures ce vendredi. Pas moins de 10 camions de pompiers et 70 soldats du feu auront été dépêchés sur place, selon les sapeurs-pompiers. La fermeture de l'aéroport a stoppé environ 1 300 avions et perturbé le voyage de près de 200 000 personnes. Pas moins de 4 000 tonnes de fret se sont également retrouvées bloquées par les événements, relaie le Guardian. Auprès de Reuters, le consultant en voyages Paul Charles a estimé à environ 20 millions de livres sterling, soit près de 24 millions d'euros, le coût d'une journée de fermeture de l'aéroport de Londres. Si la direction de l'aéroport espère une reprise du trafic à 100% samedi, les compagnies aériennes se sont, elles, montrées plus prudentes, avançant la possibilité qu'il y ait encore un "impact considérable" sur les passagers ces prochains jours.

21/03/25 - 20:34 - Les restrictions concernant les vols nocturnes temporairement levées pour décongestionner Heathrow

Alors que le trafic semble reprendre petit à petit à l'aéroport de Londres ce vendredi soir, le ministère britannique des Transports a annoncé sur X la levée temporaire des restrictions de vols de nuit. L'objectif : permettre de réduire les embouteillages samedi alors que l'aéroport a été contraint à la fermeture pendant dix-huit heures ce vendredi.

21/03/25 - 19:38 - Le trafic a repris tout doucement à l'aéroport d'Heathrow ce vendredi soir

Un tout premier avion de la compagnie British Airways a pu atterrir à l'aéroport d'Heathrow ce vendredi à 18 heures, heure locale, soit 19 heures à Paris, rapporte l'agence Associated Press. Il aura donc fallu patienter près de 18 heures, entre le moment où l'aéroport a dû fermer en raison d'une panne de courant liée à l'incendie et la reprise en douceur du trafic.

21/03/25 - 19:22 - Le retour à la normale prévu ce samedi

Après une journée de perturbations, l'aéroport d'Heathrow devrait "revenir à un fonctionnement complet, donc à 100%, comme un jour normal", ce samedi, a affirmé vendredi en début de soirée son directeur général. Reconnaissant un épisode "sans précédent" et, de fait, un "incident majeur" ce vendredi, Thomas Woldbye, dont le Guardian se fait l'écho, a invité les voyageurs de samedi à ne pas venir plus tôt qu'en temps normal. Les passagers "doivent se rendre à l'aéroport comme d'habitude. Il n'y a aucune raison d'arriver plus tôt", a-t-il assuré.

21/03/25 - 17:55 - La facture salée

La coupure de courant qui a poussé l’aéroport d’Heathrow à complètement fermer vendredi 21 mars pourrait avoir de graves conséquences financières. Le redémarrage de l’aéroport pourrait prendre plusieurs jours. Selon Philip Butterworth-Hayens, consultant en aviation, interrogé par nos confrères de La Tribune, la facture pourrait monter à plus de 50 millions de livres (près de 60 millions d’euros). 

21/03/25 - 16:02 - "Pas de signe" d'un acte "intentionnel" repéré pour le moment

La police métropolitaine a indiqué qu'à ce stade, il n'y a "pas de signe" d'un acte "intentionnel" autour de l'incendie qui a affecté le fonctionnement de l'aéroport. "S'il n'y a actuellement pas de signe d'acte intentionnel, nous gardons l'esprit ouvert à ce stade", a ajouté la police dans un communiqué.

21/03/25 - 12:53 - Une enquête sur l'origine de l'incendie en cours, des agents antiterroristes mobilisés

Une enquête a été ouverte après l'incendie ayant affecté l'aéroport de Heathrow. Jonathan Smith, membre de la brigade des pompiers de Londres, a déclaré à la BBC que les pompiers n'étaient pas en mesure de commenter les enquêtes de la police métropolitaine, mais a précisé que les investigations portaient sur la nature de l'incendie avec le soutien des pompiers. Le Times ajoute que les détectives sont déployés par mesure de précaution, mais que cela n'implique pas forcément que l'origine du feu est criminelle.

En plus de la police, des agents antiterroristes de la police métropolitaine seraient impliqués dans l'enquête sur l'incendie selon la BBC. "Ce n’est pas dû à une quelconque preuve directe de sabotage, mais à leurs compétences et à la nécessité d’écarter rapidement tout acte criminel" écrit le média qui précise que leur mobilisation est une "mesure de précaution.