Pas-de-Calais : deux militaires tués dans une collision, ce que l'on sait

Deux militaires sont morts ce lundi 17 mars dans le secteur de Bailleul-Sire-Berthoult, près d'Arras dans le Pas-de-Calais. Les soldats se trouvaient à bord d'un véhicule de service qui a été percuté par un TER à un passage à niveau selon les informations du ministère des Armées à BFMTV et celles de La Voix du Nord. Les faits sont survenus vers 11 heures.

Le véhicule militaire, de type 4x4, a été percuté par le train avant de rentrer en collision avec une façade d'habitation et une caténaire. Deux militaires sont décédés dans l'impact et une troisième personne présente dans le véhicule serait dans un état très grave selon La Voix du Nord. La voiture militaire transportait des personnes mobilisées dans le cadre d'une opération Sentinelle. Dans le TER, qui transportait plus d'une centaine de personnes selon les estimations, deux jeunes femmes de 20 et 32 ans ont été légèrement blessés par les bouts de verre d'une vitre qui s'est brisée sous le choc ajoute Le Voix du Nord. Elles ont été transportées au centre hospitalier d’Arras. Le chauffeur, en état de choc, a également été pris en charge.

Vers 13 heures, les passagers du train avaient fini d'être évacués et se faisaient reconduire en gare d'Arras par deux bus. En ce qui concerne les victimes se trouvant à l'intérieur du 4x4 militaire, elles doivent être désincarcérées cet après-midi. Un drone et une équipe cynophile sont mobilisés pour des opération de reconnaissance.

Après l'accident mortel survenu sur le passage à niveau, la circulation ferroviaire a été interrompue dans les deux sens sur la ligne entre Lens et Arras. La reprise progressive du trafic est attendue aux alentours de 18 heures selon un communiqué de la SNCF. La société de transport a adressé ses "pensées aux victimes de cet accident routier et à nos voyageurs qui se trouvaient dans le train".

L'accident va soulever plusieurs questions, notamment sur le déroulé des faits : les barrières du passage à niveau étaient-elles baissées au moment des faits ? La responsabilité du chauffeur de train et du conducteur du véhicule vont être interrogées. Selon un témoin entendu par La Voix du Nord, "les barrières [du passage à niveau] étaient baissées au moment de la collision". Une riveraine habitant près de la voie ferrée a indiqué de son côté avoir entendu "le train klaxonner pour dire qu’il y avait un problème et puis d’un coup on a entendu un gros ‘boum’. On a entendu les passagers crier, donc on est allé voir. On a vu le véhicule, le moteur sorti de la voiture et les militaires à l’intérieur". En juin 2024, un autre accident mortel a eu lieu : un homme est décédé percuté par un train.