Procès de Valentin : à 15 ans, il a tué ses parents et raconté comment il les a "exécutés"

Procès de Valentin : à 15 ans, il a tué ses parents et raconté comment il les a "exécutés" Ce mardi 11 mars débute le procès de Valentin, un adolescent qui a tué ses parents avant de mettre le feu à sa maison. Le jeune homme a avoué les faits.

Ce mardi 11 mars s'ouvre le procès de Valentin, adolescent qui a tué ses parents en novembre 2023 à Châteauvilain, avant d'incendier le domicile familial. Pendant trois jours à huis clos au tribunal pour enfants de Bourgoin-Jallieu, l'adolescent va être jugé pour "assassinat et destruction par moyen dangereux". Avec les particularités de la loi concernant sa minorité, il risque jusqu'à 20 ans de prison. Le jugement sera rendu jeudi.

Le 27 novembre 2023, le jeune Valentin, âgé de 15 ans, a tué son père Didier et sa mère Isabelle. Il avait volé la carabine de son père, qui pratiquait le tir sportif, puis est monté dans la chambre de ses parents vers 5 heures du matin, selon le récit qu'il a tenu lors de sa garde à vue où il a avoué son acte prémédité. Il les a tous les deux abattus d'une balle dans la tête. Après le drame, il a mis le feu au domicile familial, a tiré sur leur chien, avant de fuir en prenant la voiture de ses parents.

Les deux corps ont été retrouvés calcinés à l'intérieur de l'habitation. Le jeune homme en cavale était alors recherché, mais il s'était inventé une nouvelle identité. La voiture qu'il avait volée a finalement été retrouvée accidentée dans la Drôme et le jeune homme a été interpellé à la descente d'un bus à Montpellier six jours plus tard. Après ses rapides aveux, il a été incarcéré début décembre 2023.

Une famille "normale" mais une terrible maladie

Valentin entretenait pourtant de bonnes relations avec ses parents et sa famille était "sans histoires". Pour expliquer son geste, l'adolescent a déclaré vouloir "refaire sa vie, tout détruire et recommencer". Ce dernier avait dû être déscolarisé à cause de la maladie de Lyme, dont sa mère souffrait également. Ainsi, il ne faisait plus grand-chose de ses journées et s'était retrouvé seul après le départ de son frère à Lyon pour ses études. Il reprochait à sa famille de ne pas avoir trouvé le moyen de le guérir.

Selon l'expertise psychiatrique, il souffrirait aussi d'un trouble autistique, associé à une dépression. Si cela pouvait altérer son discernement, il n'en était pas pour autant dénué. C'est pourquoi il a été jugé responsable de ses actes.