L'ex-femme de Joël Le Scouarnec aurait-elle pu l'arrêter ? Une enquête ouverte et une mystérieuse lettre
Ce mardi 25 février, les fils de Joël Le Scouarnec et son ex-femme sont attendus à la barre. L'audience reprendra sur les coups de 13 heures. Et c'est précisément le témoignage de Marie-France Le Scouarnec qui devrait être scruté de près devant la cour criminelle de Vannes. Cette dernière a toujours affirmé ne jamais avoir eu le moindre soupçon sur la pédocriminalité de son mari, malgré une première condamnation de l'homme de 74 ans pour détention d'images pédopornographiques en 2005. "Je n'étais pas au courant de ses penchants, de ses poupées. Je n'ai eu connaissance de ses cahiers qu'après son interpellation", assurait-elle au début du mois de février dans les colonnes de Ouest France.
Mais un document capital devrait rebattre les cartes. Ce mardi, RMC révèle en exclusivité une lettre contredisant la version de Marie-France Le Scouarnec. Il s'agit d'un document signé de sa propre main, partagé par deux femmes auprès du média : Agnès et Fanny, une amie de la famille et une nièce de l'accusé, reconnues victimes lors du précédent procès de Le Scouarnec. Cette lettre a été rédigée sept ans avant la première plainte, précise le média.
"C'est une preuve irréfutable qu'elle savait"
Les deux femmes souhaitent désormais rendre cette lettre manuscrite publique, pour rompre l'omerta qui a régné tant de temps autour des agissements de Joël Le Scouarnec. "Je vous demande de bien vouloir préserver mon fils, le seul à ne pas connaître le passé de son père", est écrit sur la fameuse lettre signée par l'ex-épouse de Le Scouarnec. "C'est une preuve irréfutable qu'elle savait. C'est écrit par sa main et envoyé à des amis", indique Fanny auprès de RMC.
Pour l'instant, une enquête a été ouverte pour non-dénonciation des faits après les révélations des deux femmes au sujet de l'ex-femme du chirurgien. Marie-France Le Scouarnec reste présumée innocente. "C'est important de dire que certes celui qui a commis les crimes, c'est Joël Le Scouarnec, mais il les a commis pendant un certain nombre d'années, en toute impunité", estime de son côté Agnès. Elle affirme que "son ex-épouse savait. Si elle avait parlé, il n'y aurait pas autant de victimes", peste-t-elle.
Une avis totalement partagé par la deuxième femme citée par RMC, Fanny. Selon elle, "les aveux de Marie-France Le Scouarnec permettraient d'accepter de ne pas avoir parlé. Maintenant, je me dis que c'est certainement la seule personne qui aurait pu nous aider à libérer notre parole", regrette-t-elle. Agnès et Fanny seront entendues comme témoins dans les prochains jours du procès Le Scouarnec, représentées par leur avocate, Me Nathalie Bucquet. Pour rappel, Joël Le Scouarnec est poursuivi pour des viols aggravés et violences sexuelles aggravées sur 299 victimes, des crimes commis pendant trente ans. Le septuagénaire encourt une peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle.