Feyzin : trois femmes perdent la vie dans un incendie, les pompiers engagés dans une opération difficile
Dans une maison, rue Louis-Auguste Lumière à Feyzin, aux alentours de 19h30 ce mardi 18 février, un incendie s'est déclenché au niveau du rez-de-chaussée. Trois victimes sont à déplorer. Selon BFM Lyon, il s'agirait de trois femmes de plus de 60 ans issues d'une même fratrie. Deux autres personnes, un frère et une sœur, ont pu quitter le bâtiment à temps. Ils ont été hospitalisés, mais l'homme de 65 ans serait en urgence relative. Ils doivent aussi tous deux être relogés. Selon les premières analyses, l'incendie serait lié à un défaut électrique, a avancé Marc Mamet, maire de Feyzin. Ce mercredi matin, des pompiers étaient encore sur place pour surveiller.
"Trois morts, le bilan est terrible. Le feu est survenu peu après 19 heures, il se serait déclenché au niveau du disjoncteur. Il y avait cinq personnes ce soir-là, qui habitaient toutes sur place", a réagi le maire auprès du Progrès. Cette famille, plutôt discrète, était appréciée dans le quartier. "Une ambiance assez apocalyptique, la fumée n'arrêtait pas de s'élever, y en avait partout, le bal des pompiers, c'était très compliqué. C'était des gens qu'on connaissait depuis de nombreuses décennies, qui étaient très gentils", a témoigné un voisin auprès de BFM Lyon.
Un logement difficile d'accès
55 sapeurs-pompiers ont dû être mobilisés avec 18 engins, permettant de maitriser les flammes vers 23h30. Leur intervention a été difficile. Ils ont eu du mal à rentrer dans la maison, non seulement à cause de l'ampleur du sinistre mais aussi car elle était très encombrée. La progression des secours a ainsi été freinée par des tas d'objets et de détritus montant jusqu'à 1,5m de hauteur, accélérant aussi la propagation des flammes.
Au moins un des résidents est, en fait, atteint du syndrome de Diogène. Cela se traduit par une accumulation des objets et une importante négligence de l'hygiène. Ce syndrome peut aussi pousser à l'isolement. Les soldats du feu ont alors vécu une intervention très éprouvante. Un sapeur-pompier a même été légèrement blessé au niveau du cou. Un accompagnement psychologique leur a été proposé.