Un tableau le montrant mort indigne Macron, il porte plainte
Emmanuel Macron a déposé plainte contre X la semaine dernière en Guadeloupe, a indiqué ce mercredi la procureure de la République de Pointe-à-Pitre auprès de l'Agence-France-Presse (AFP). En cause ? L'exposition d'une œuvre le représentant décapité. "Le président a déposé plainte et un juge d'instruction a été saisi", a déclaré Caroline Calbo, confirmant des informations de RCI et de bigidi.tv.
Selon les informations de la radio locale RCI, cette œuvre représentant la tête du président français brandie en l'air "aurait été peinte à la suite du non-lieu requis dans l'affaire du chlordécone. Pour rappel, en 2019, le chef de l'Etat avait fait polémique en affirmant qu'il "ne fallait pas dire" que le chlordécone est "cancérigène". Il s'agit d'un pesticide utilisé dans les bananeraies des Antilles jusqu'en 1993 et classé comme cancérigène probable par les autorités sanitaires. D'après Santé publique France, 90 % de la population adulte en Guadeloupe et en Martinique est contaminée.
Ci-dessous, la représentation de l'œuvre de l'artiste Blow, intitulé "Non-Lieu" est issue d'une capture d'écran de Bigidi.tv. Nous avons volontairement décidé de flouter la zone de la capture composée de l'oeuvre, avec la tête d'Emmanuel Macron brandie.
![](https://img-4.linternaute.com/ArbrN87fILNTVfnQkYzadVTFGxM=/600x/smart/30c2e952230443bb97cd131d89c30a1f/ccmcms-linternaute/71174004.jpg)
L'artiste n'a pas souhaité réagir
Cette œuvre fait partie d'une exposition intitulée Exposé.e.s au chlordécone, ouverte en janvier au Centre des Arts - en travaux depuis plusieurs années - à Pointe-à-Pitre, et occupé par un collectif d'artistes : Kolèktif Awtis Rézistans. L'exposition rassemble pas moins de 44 artistes. Comme indiqué par l'AFP, l'œuvre a été décrochée avant l'annonce de la plainte. Pour l'heure, l'artiste n'a pas souhaité réagir au dépôt de plaindre, il évoque "manquer d'informations" sur cette dernière.
Selon les informations de RCI, l'enquête a été confiée à la police judiciaire et une instruction sur commission rogatoire par un juge est en cours. Pour rappel, ce n'est pas la première fois que des œuvres représentant le chef de l'Etat alimentent une polémique. En avril 2023, un portrait géant du président Macron grimé en Hitler - signé de l'artiste de rue controversé Lekto - avait été découvert à Avignon. La municipalité avait été sommée par la préfecture de l'effacer.