Prise d'otages à la prison d'Arles : le détenu s'est rendu, aucun blessé n'est à déplorer

Une prise d'otages a eu lieu dans la prison d'Arles ce vendredi 3 janvier. Un détenu armé, incarcéré pour viol et connu pour "des problèmes de violence en détention" retenait cinq personnes qui ont toutes été libérées.
Ce vendredi 3 janvier, plusieurs membres du personnel pénitentiaire de la maison centrale d'Arles ont été pris en otage par un détenu en fin de matinée, selon La Provence. Ils ont tous été libérés sains et saufs aux alentours de 15h50. Le détenu s'est rendu.
Ils ont été retenus dans l'infirmerie de la prison. Le détenu était à l'infirmerie pour recevoir des soins quand il a menacé quatre membres du personnel médical et un surveillant pénitentiaire avec une arme blanche artisanale. Le détenu souffrirait de troubles psychiatriques et aurait reçu son traitement habituel au moment de la prise d'otages selon Le Parisien, mais franceinfo rapporte que l'individu était soigné pour une blessure à la main. Sur place, la police a été mobilisée ainsi que plusieurs équipes d'intervention.
Le détenu Irwing S à l'origine de la prise d'otages est âgé de 37 ans. Il aurait commis de nombreuses infractions de droit commun et aurait été signalé radicalisé en 2013, selon La Provence. Le Parisien ajoute qu'il aurait été incarcéré pour viol sous la menace d'une arme. Il est décrit comme "très impulsif" et "violent". Il aurait pris ces personnes en otages suite à son mécontentement après le refus de son transfert dans un autre centre de détention.
Selon La Provence, en octobre dernier, le syndicat FO Justice s'était inquiété de "la situation de la maison centrale d'Arles, en particulier en ce qui concerne la sécurité des agents, la prise en charge des détenus, et l'efficacité des dispositifs en place".
18:31 - Le détenu placé en garde à vue et soumis à des examens
Le détenu a été placé en garde à vue. Celle-ci peut durer jusqu'à 48h. Une expertise psychiatrique devrait être menée d'ici demain selon le procureur de la République de Tarascon. Le mobile de la prise d'otages devrait être précisé pendant cette garde à vue, même si la volonté de changement d'établissement pénitentiaire "semble être le mobile déterminant".
18:00 - Comment vont les otages ?
Pierre-Édouard Colliex, préfet de police des Bouches-du-Rhône, a confirmé que les personnes prises en otage n'ont pas été blessées physiquement. Cependant, une prise d'otages aussi longue "peut laisser des traces et des traumatismes importants". Ils ont ainsi été pris en charge par les équipes médicales.
17:33 - "La maison centrale d'Arles est devenue une maison psychiatrique", selon un syndicaliste
"La maison centrale d'Arles est devenue une maison psychiatrique", déplore Eddino Wojak secrétaire local FO justice de la maison centrale d'Arles. Selon lui, les détenus aux profils psychologiques instables comme celui du preneur d'otages sont courants dans cette maison d'arrêt.
17:20 - Une sorte d'arme blanche confectionnée avec des "pics en métal"
Selon le préfet des Bouches-du-Rhône, ce serait bien le détenu qui aurait fabriqué l'arme qui a été utilisée pour la prise d'otages. Il s'agirait de plusieurs pics en métal.
Prison d'Arles: le preneur d'otages "avait confectionné avec des pics en métal une sorte d'arme blanche", indique le préfet des Bouches-du-Rhône pic.twitter.com/NuZsCv1Qmu
— BFMTV (@BFMTV) January 3, 2025
16:55 - Catherine Vautrin, ministre du Travail et de la Santé, remercie les professionnels de santé en maison d'arrêt
"Je voudrais (...) dire aux professionnels de santé en maison d'arrêt, la reconnaissance qui est la nôtre pour l'application de leur mission", a déclaré Catherine Vautrin, ministre du Travail et de la Santé après la prise d'otages.
????"Je voudrais (...) dire aux professionnels de santé en maison d'arrêt, la reconnaissance qui est la nôtre pour l'application de leur mission"
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Catherine Vautrin, ministre du Travail et de la Santé, suite à la fin de la prise d'otages de la prison d'Arles pic.twitter.com/RNlX108cdu
16:30 - Le détenu souhaitait changer d'établissement
Selon le préfet de police, l'homme, d'origine guyanienne, voulait "sortir de prison", un souhait qui serait un "mobile déterminant", selon Laurent Gumbau, procureur de la République de Tarascon. L'homme n'était pas un détenu particulièrement surveillé. Une expertise psychiatrique devrait être menée d'ici demain selon le magistrat. Sa garde à vue pourrait durer jusqu'à 48 heures.
16:18 - L'individu "avait montré sa dangerosité"
L'individu, désormais en garde à vue a, "à la fois par son profil et son passé avait montré sa dangerosité". Concernant les otages, "physiquement, ils n'ont pas été blessés (...) ils sont pris en charge actuellement par les services médicaux", détaille Pierre-Edouard Colliex Préfet de police des Bouches-du-Rhône.
Concernant le profil du détenu, a ce stade, "nous n'avons pas un profil psychiatrique, il n'y a pas de psychoses (...) par contre il faisait l'objet d'un suivi et d'un accompagnement médical dans le cadre des différents troubles qui peuvent survenir dans le cadre des peines longues", affirme Laurent Gumbau, procureur de la République de Tarascon. "C'est un détenu qui a été condamné à plusieurs reprises pour différents faits de violences", détaille le procureur.
A propos de l'arme blanche retrouvée, on ne sait pas encore si elle a été confectionnée par l'homme ou si elle provient de l'extérieur de la prison.
16:00 - La prise d'otages est terminée
La prise d'otage a pris fin et le détenu s'est rendu aux alentours de 15h50. Aucun blessé n'est à déplorer. Le préfet de police et le procureur de la République ainsi que le maire d'Arles, devraient bientôt prendre la parole. Le ministre de la Justice a remercié les équipes sur place sur X.
Le preneur d’otage de la maison centrale d’Arles a été interpellé à l’instant. Aucun blessé. Merci aux équipes de l’administration pénitentiaire et aux policiers du RAID pour leur intervention.@BrunoRetailleau
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) January 3, 2025
15:37 - La situation est "calme" selon une source pénitentiaire
"La situation demeure calme", a affirmé une source pénitentiaire à l'AFP, dont un des journalistes se trouve sur place. Il affirme que seuls les va-et-vient des véhicules de police semblent rythmer la vie de la prison
14:58 - Un des otages libéré, quatre autres toujours retenus
Plus de trois heurs après le début de la prise d'otages, une des personnes retenues par le détenu a été libérée peu avant 15 heures selon les informations du Parisien qui cite une source judiciaire. L'otage libéré sera un médecin. Le prisonnier retient toujours quatre personnes : trois personnels médicaux et un agent pénitentiaire.
14:35 - De précédentes inquiétudes sur la sécurité à la prison d'Arles
Les agents pénitentiaires et le syndicat FO Justice avaient déjà alerté sur les mesures mises en place pour assurer la sécurité des surveillants dans la prison d'Arles en octobre dernier. Ils s'inquiétaient de "la situation de la maison centrale d'Arles, en particulier en ce qui concerne la sécurité des agents, la prise en charge des détenus, et l'efficacité des dispositifs en place" alors que les agents font face à "un nombre croissant d'individus souffrant de problèmes psychiatriques lourds", rappelle La Provence.
Le député des Bouches-du-Rhône qui a travaillé pendant 5 ans en tant que surveillant pénitentiaire, Romain Baudry, a indiqué dans un communiqué que "cette inquiétante épreuve aurait peut-être pu être évitée si les personnels se voyaient accorder les moyens qu’ils quémandent depuis des années pour se défendre et pour mieux exercer leur mission" dans les centres pénitentiaires.
14:11 - Des agents de police postés près de la prison
Des effectifs de police se sont positionnés aux abords de la prison d'Arles et attendent l'intervention des équipes régionales d’intervention et de sécurité (ÉRIS). Le Raid a également été activé par le préfet des Bouches-du-Rhône. Près de trois heures après le début de la prise d'otages, la situation "demeure calme" selon une source policière du Parisien.
14:06 - Le détenu retranché dans l'infirmerie
La prise d'otages serait survenu à l'infirmerie, alors que le détenu était pris en charge pour des soins. Le Parisien mentionne un traitement habituel lié aux troubles psychiatriques du détenu, tandis que Franceinfo évoque une blessure à la main survenue après une altercation. Le détenu retient cinq personnes, dont quatre infirmières détachées de l'hôpital d'Arles à la prison et un agent pénitentiaire. La prise d'otages a débuté ce vendredi vers 11h15.
13:59 - Le détenu est-il radicalisé ?
Le détenu à l'origine de la prise d'otage a été signalé comme un individu radicalisé en 2013 selon les informations de La Provence qui précise que ses agissements ne sont pas motivés par des motifs djihadistes. D'après Franceinfo qui cite une source pénitentiaire, le prisonnier "n'est pas considéré comme radical islamique" et ne fait pas l'objet d'une surveillance particulière.
13:52 - Le détenu blessé à la main
Selon une source policière auprès de franceinfo, le détenu se trouvait à l'infirmerie pour une blessure à la main survenue suite à une bagarre.