Cet ancien légionnaire taille un "sourire d'ange" à sa victime, un acte d'horreur lié à son passé ?

Cet ancien légionnaire taille un "sourire d'ange" à sa victime, un acte d'horreur lié à son passé ? Après avoir taillé un "sourire d'ange" à sa victime en 2021, un ancien légionnaire a été condamné à huit mois de prison, jeudi 2 mai. L'accusé serait traumatisé par les opérations extérieures auxquelles il a participé quand il était dans l'armée.

Les faits remontent à novembre 2021. Un ancien légionnaire aurait taillé un "sourire d'ange" à un Polonais de 39 ans qu'il connaît peu. Le sourire d'ange, ou sourire de Glasgow, est une torture qui consiste à élargir la bouche d'une personne en taillant au couteau les joues, des lèvres jusqu'aux oreilles.  Dans cette affaire, le couteau utilisé est une lame à double tranchant de 23 centimètres. Elle provient de la Légion étrangère, selon le journal Sud Ouest.

Traumatisé par la Légion étrangère ?

Un acte qui pourrait avoir un lien avec le passé de l'accusé, condamné jeudi 2 mai à huit ans de prison pour actes de torture et de barbarie. "Je ne supporte plus les cris, si l'autre ne s'arrête pas je m'énerve", a-t-il raconté pendant son procès. "La tête me pique. Je sens une boule gonfler derrière mon crâne. Après j'ai une montée d'adrénaline et j'explose", explique-t-il. L'homme serait traumatisé par les opérations extérieures auxquelles il a participé en tant que légionnaire entre 1997 et 2007. Il a également perdu une oreille pendant une explosion. 

Une expertise psychologique a été menée. Selon le psychologue, l'homme "a pu se retrouver dans les mêmes conditions psychiques que lorsqu'il combattait" pour la Légion. Me Grégoire Barreau, avocat de l'accusé, veut requalifier les faits en violences aggravées. "Pendant des années, on l'a formé à ne surtout rien laisser paraître", a estimé l'avocat. "S'il s'est interdit de s'ouvrir, c'est parce qu'il a peur que vous le voyiez comme un monstre. Il est à ça, de s'effondrer", a-t-il poursuivit. 

Le soir des faits, les deux hommes se seraient retrouvés pour se donner des meubles. L'ancien légionnaire aurait alors invité la victime à boire du vin et des bières. Les forces de l'ordre sont intervenues deux heures plus tard. Le Polonais, retrouvé défiguré dans une cage d'escalier, suppose que l'on a "mis quelque chose" dans son "verre". 2,5 grammes d'alcool, du cannabis et des médicaments ont été retrouvés dans son sang.  Cinq plaies ont été retrouvées sur son corps, dont trois qui allaient des lèvres jusqu'aux oreilles. Ses dents étaient apparentes. "J'aurais préféré mourir plutôt que de ressembler à ça", a dit la victime aux enquêteurs.