Des enfants débarqués d'un TGV par la police, les parents non avertis en colère contre la SNCF

Des enfants débarqués d'un TGV par la police, les parents non avertis en colère contre la SNCF Trois enfants qui devaient se rendre à Rennes en train depuis Lille ont été débarqués à Roissy. Si la SNCF assure avoir agi pour leur sécurité, les parents ont déposé une main courante.

Samedi 27 avril, trois enfants âgés de 13,11 et 8 ans ont pris un train à Lille en direction Rennes où leurs mères respectives devaient les récupérer. Ces trois enfants ont l'habitude de faire ce trajet pendant les vacances scolaires. Ils étaient inscrits au service "Junior et Cie" de la SNCF, qui permet aux enfants d'être avec des encadrants pendant leur trajet. Malheureusement, ils ne sont pas allés au bout de leur voyage. Le trajet pour les trois enfants s'est arrêté en gare de Roissy-Charles de Gaulle, seulement une heure après leur départ de Lille. Les trois jeunes ont été débarqués du train et leurs parents ont dû prendre la route en urgence pour venir les chercher dans un commissariat.

Les enfants se sont retrouvés dans une telle situation car ils n'ont pas été enregistrés à la gare le jour du départ. Le papa des deux premiers enfants l'a reconnu auprès de La Voix du Nord  : "Il y a eu un important accident sur l'autoroute belge qui a eu un impact sur mon trajet et je suis arrivé en retard pour cet enregistrement. Mais le train avait aussi du retard donc j'ai pu faire monter mes enfants et signaler leur présence au contrôleur, leur billet a été validé. J'ai voulu les enregistrer mais il y avait trop de monde et beaucoup de tensions", a-t-il raconté. Selon le relevé de la SNCF, le train a, en effet, eu 16 minutes de retard.

Le père ajoute qu'il a discuté avec une employée à bord du train avant de laisser ses enfants. "Mon fils a l'âge de voyager seul et elle me dit 'oui, votre fils peut accompagner votre fille'", a-t-il expliqué auprès de RMC, tout en sachant que ses enfants ne seraient donc pas encadrés par l'équipage. Ils ont ainsi été sous le choc de voir des policiers armés monter dans le train pour venir les chercher.

La SNCF se défend

La SNCF assure que les parents sont arrivés seulement trois minutes avant le départ alors que le service "Junior et Cie" exige de se présenter au moins une heure à l'avance. "Dans le cas présent, les enfants mis à bord voyageaient donc seuls, sans être sous la responsabilité et accompagnés d'un adulte comme c'est pourtant obligatoire", a déploré la compagnie ferroviaire auprès de BFMTV. Suite à ce défaut d'enregistrement, les enfants ont été remis aux forces de l'ordre car "les conditions pour garantir la sécurité de l'enfant n'ont malheureusement pas été réunies par les parents", selon la SNCF.

Le père du troisième enfant a, pour sa part, réfuté de telles accusations assurant être bien arrivé en avance mais qu'il n'avait pas connaissance du processus d'enregistrement. "D'habitude, ils bipent le billet quand on monte dans le train. L'animateur nous a demandé de laisser passer tous les enfants enregistrés. On a attendu et quand ça a été notre tour, il nous a dit qu'il restait trois minutes avant le départ et qu'il ne pouvait plus enregistrer ma fille", a-t-il expliqué. Dans les deux cas, les parents ne comprennent alors pas pourquoi l'équipe SNCF a laissé partir leurs enfants, pour finalement les débarquer une heure plus tard. Ils ont alors décidé de déposer une main courante contre la SNCF.