Mort de Matisse : le profil du suspect se précise
Né en 2009 à Kaboul, en Afghanistan, le jeune homme suspecté du meurtre de Matisse à Châteauroux (Indre) ce week-end présente un profil pour le moins inquiétant. Alors qu'on le savait déjà impliqué dans au moins deux affaires de vol avec violence, survenues fin février et le week-end du 20 avril, Le Figaro brosse ce mardi le portrait de cet adolescent de 15 ans désormais mis en examen pour meurtre dans l'affaire Matisse.
Déjà placé sous contrôle judiciaire après le guet-apens auquel il aurait participé une semaine avant le décès de Matisse - "seule mesure de sûreté prévue par le Code de la justice pénale des mineurs vu son âge, sans condamnation antérieure", avait d'ailleurs à ce sujet insisté la procureure dans un précédent communiqué - l'adolescent vit depuis plusieurs années dans le quartier de Saint-Denis à Châteauroux, avec ses parents et ses quatre frères et sœurs. Avant le drame, le domicile familial était déjà bien connu des policiers locaux, régulièrement appelés sur place par la mère lorsque le père de l'adolescent rentrait trop alcoolisé.
Au moins quatre nouvelles plaintes déposées contre lui depuis la mort de Matisse
Des forces de l'ordre que le jeune homme ne porte pas dans son cœur. Lors de leurs venues au domicile de la famille, il n'était pas rare que l'adolescent s'en prenne verbalement aux policiers, leur intiment l'ordre de "se casser", indique une source au Figaro. Une hostilité clairement affichée sur ses réseaux sociaux via des vidéos montrant des policiers en bas de chez lui et sur lesquelles l'adolescent rajoute des paroles anti-police.
Outre sa haine des policiers, la bagarre est aussi l'un des grands thèmes récurrents de ses posts. "Je vais leur casser la tête fils, y a rien qui m'arrête", peut-on entendre dans l'une des vidéos sur laquelle le jeune homme se met en scène tel un boxeur sur le ring, donnant des coups dans le vide. "C'est une personne 'aléatoire', on ne peut pas prévoir ses faits et gestes. On peut rigoler avec lui et une heure après il est totalement différent", confie au Figaro une connaissance de l'adolescent qui le qualifie par ailleurs de "fou-fou" et affirme qu'il est "prêt à vriller à tout moment". D'après lui, le jeune homme aurait tendance à se sentir facilement humilié. Très bagarreur, il pourrait être impliqué dans d'autres affaires, révèle encore Le Figaro, selon lequel pas moins de quatre nouvelles plaintes auraient déjà été déposées contre lui depuis la mort de Matisse.