Mort de Rose : la fillette a été noyée dans une baignoire, selon les aveux du suspect

Mort de Rose : la fillette a été noyée dans une baignoire, selon les aveux du suspect MORT DE ROSE. L'adolescent de 15 ans, principal suspect dans l'affaire de la petite Rose, retrouvée morte le 25 avril, a avoué être responsable de sa mort le mercredi 21 juin 2023, deux mois après les faits.

La lumière est enfin faite sur la mort de Rose. L'adolescent de 15 suspecté d'avoir tué la fillette de 5 ans, à Rambervilliers, dans les Vosges, le 25 avril, a reconnu les faits et indiqué avoir noyé sa victime dans la baignoire de sa mère.

Deux mois après les faits, une reconstitution du crime a été organisée le mercredi 21 juin, en présence du principal suspect mis en examen pour le meurtre de Rose. Le jeune homme a quitté sa cellule de prison pour revenir sur les lieux du drame, dans un périmètre très restreint de 200 mètres, comme le rapporte BFMTV. La coopération du suspect a été totale. L'adolescent a expliqué au juge d'instruction avoir attiré la petite Rose chez lui en lui proposant d'aller ses chats, puis a voulu "faire peur à l'enfant" et l'a noyée dans la baignoire après avoir fait couler un bain. Le mis en cause est allé jusqu'à accepter de rejouer la scène sur un mannequin. 

La reconstitution a permis de lever le voile sur la mort de Rose. Jusqu'à présent, les circonstances et les causes du décès n'étaient pas précisément connues, il était simplement établi que la fillette n'avait pas été violée, bien que retrouvée dénudée par les gendarmes. Ces informations sont utiles pour la poursuite de l'enquête. Le suspect est retourné en détention provisoire.

En savoir plus sur l'affaire Rose

Le mardi 25 avril 2023, la mort d'une fillette de 5 ans a secoué la petite commune de Rambervillers et ses 5 000 habitants, dans les Vosges. Ce jour-là, des parents alertaient les forces de l'ordre de la disparition de leur enfant, une petite fille âgée de 5 ans et prénommée Rose. La fillette avaient été retrouvée morte quelques heures plus tard. Son corps sans vie avait été découvert nu et dans un sac plastique par les forces de l'ordre. Le sac se trouvait pour sa part dans un appartement situé non loin du domicile de la fillette. À l'origine de cette découverte : un adolescent de 15 ans rapidement devenu le principal suspect dans cette affaire.

Le jeune homme avait en effet signalé la découverte de la dépouille de Rose devant son domicile aux policiers, mais c'est à l'intérieur de l'appartement de sa mère que le corps avait finalement été trouvé. Ces éléments couplés aux antécédents judiciaires de l'adolescent, mis en examen en février 2022 pour deux agressions sexuelles sur des enfants de 10 et 11 ans, avaient fait craindre des violences sexuelles perpétrées sur la fillette. Les conclusions de l'autopsie réalisée le vendredi 28 avril indiquaient finalement que Rose n'avait pas subi de viol.

L'adolescent de 15 ans avait été mis en examen, pour le chef de meurtre sur mineur de moins de 15 ans, et placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Metz, le 27 avril. Il encourt jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle en raison de son âge. L'année dernière, le jeune homme avait été envoyé pour un an dans un centre éducatif fermé. Il était sorti en mars dernier après avoir purgé sa peine. Depuis sa remise en liberté, et son retour à Rambervillers, il était soumis à une obligation de soins et de formation, sous la surveillance de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). "La loi a été respectée. Il a été placé dans un centre éducatif fermé pendant la durée maximale, celle qui est prévue par la loi parce qu'il a moins de 16 ans au moment des faits qui lui sont reprochés. D'un point de vue juridique, cet enfant ne pouvait pas être en prison", avait indiqué Charlotte Caubel, secrétaire d'État chargée de l'enfance, sur BFM TV.

Une situation familiale difficile

"Réapparu il y a quelques semaines au centre-ville [de Rambervilliers, ndlr] où il errait en vélo", selon le maire de la commune Jean-Pierre Michel, l'adolescent était bien connu des habitants. Depuis son enfance, le suspect dans la mort de la petite Rose sillonnait les rues de la localité sur son vélo habitué à être "tout seul dans la rue depuis tout petit" selon un proche de la famille qui a témoigné auprès de BFMTV. Si l'adolescent n'a jamais eu d'amis selon les souvenirs d'une éducatrice interrogée par Le Parisien, il n'a pas non plus bénéficié de soutien au sein de sa famille : enfant il recevait des coups de la part de son père biologique d'après le proche précité, et plus grand il restait souvent seul malgré la présence de sa mère, déficiente mentale et volatile, et de son beau-père happé par le travail sept jours sur sept.

Ce climat familial peut en partie expliquer les conclusions tirées par les psychiatres qui ont décelé une déficience mentale légère, un fonctionnement autocentré et une immaturité psycho-affective lors d'une précédente expertise.

Le suspect reconnu handicapé

L'adolescent soupçonné d'avoir tué Rose présente un "trouble depuis l'enfance" à en croire un proche anonyme et a été reconnu comme handicapé en raison d'une déficience mentale légère d'après Le Parisien. A l'école, le suspect a donc bénéficié d'un enseignement adapté avant d'être dirigé vers un institut médicoéducatif. Une accompagnante qui l'a pris en charge décrit un enfant qui s'exprime peu et mal et qui cherche à faire "l'intéressant" pour contrer la solitude. C'est d'ailleurs en raison de son comportement et de possibles troubles psychiatriques que "la police municipale avait [pourtant] un œil vigilant sur lui", a fait savoir le maire de Rambervillers. Pourtant, le procureur de la République d'Epinal, en charge du dossier, a indiqué qu'"une expertise psychiatrique précédemment ordonnée concluait à l'absence de troubles mentaux" mais à "l'existence d'une altération du discernement et à sa dangerosité pour les autres."

Des antécédents judiciaires

Ce n'est pas la première fois que l'adolescent suspect dans la mort de Rose est impliqué dans une affaire judiciaire. Le jeune homme de 15 avait déjà été mis en examen puis placé sous contrôle judiciaire après les agressions sexuelles de deux enfants de 10 et 11 ans survenues en février 2022. L'affaire l'avait emmené dans un centre éducatif fermé dans les Vosges, structure dont il est sorti en février 2023, après avoir purgé sa peine.

La mère d'un des jeunes garçons qui accusent le suspect est revenue, vendredi 28 avril, au micro de BFM TV, sur l'agression de son fils. "Ils étaient dehors en train de jouer, comme tous les enfants. [Le suspect] les a appelés, leur a dit de venir pour leur montrer quelque chose", s'est-elle souvenue, expliquant que le suspect les aurait alors amené vers la forêt où il les aurait ensuite "attachés avec du scotch". Et d'ajouter : "Avec son briquet, il a voulu allumer les feuilles pour qu'ils brûlent." Heureusement, "un autre enfant [les] a sauvés. Ils ont réussi à s'échapper", a-t-elle rapporté. Et d'estimer : "[Sans lui], il y aurait peut-être eu deux morts en plus."

À noter qu'avant son départ et depuis son retour à Rambervillers, l'adolescent avait également pris l'habitude d'interpeller certaines jeunes filles selon les témoignages des membres du voisinage. L'adolescent leur proposait, d'après les mêmes dires, d'aller voir son chat dans l'appartement de sa mère, là où le corps de Rose a été retrouvé.