Thierry Delay : "un prédateur" condamné plusieurs fois après Outreau
Thierry Delay, le "monstre d'Outreau" condamné à 20 ans de prison pour avoir violé douze enfants, dont ses quatre fils, a été présenté plusieurs fois devant la justice après cette première condamnation prononcée en mai 2004. L'homme qui plaidait coupable devant la cour d'assises du Pas-de-Calais il y a 19 ans, a été déplacé au centre Pierre-Hanzel à Rieux-Volvestre en mai 2016 pour soigner sa sclérose en plaque. Mais il a de nouveau été condamné par la justice à l'été 2018.
Lors d'un séjour dans un centre de soins psychiatriques à Marchant, il a montré le contenu de son téléphone portable aux soignants, il y a dévoilé de nombreuses photographies pédopornographiques. Le personnel de l'hôpital a donc alerté les autorités. Le parquet s'est saisi de l'affaire et a condamné Thierry Delay a 6 mois de prison, une peine aménagée. En mars 2020, Thierry Delay a été condamné à Toulouse à deux ans de prison avec cette fois ci maintien en détention pour harcèlement et agression sexuelle sur une personne vulnérable. Les faits se sont produits entre 2017 et 2019 dans le centre pour patients atteints de sclérose en plaques où il résidait. Lors de son passage devant la cour il a admis "avoir touché les jambes" d'une résidente du centre hospitalier "parce qu'elle avait la peau douce".
Cependant, la direction a présenté des éléments attestant que cela allait plus loin. Le prévenu a donc reconnu lui parler des films pornographiques qu'il regardait, l'avoir insultée et même lui avoir touché la poitrine. "J'étais amoureux d'elle", a-t-il tenté de justifier. Lors de l'audience, il a admis des "problèmes de libido". "Quand j'ai reçu une piqûre (destinée à restreindre ses pulsions sexuelles) en juin 2019, j'ai arrêté de l'embêter", avait narré Thierry Delay.
Lors de cette audience, l'avocat du malade, Me El Hadji Gueye, a plaidé en sa faveur, demandant aux juges lors de l'audience en correctionnelle à Toulouse un "accompagnement" plutôt que "l'enfermement". Une version qui n'a pas ému la procureure Justine Gay qui l'a qualifié de "prédateur". "Après des enfants en 2004, s'en prend désormais à des adultes vulnérables", avait-elle plaidé. Une version de la procureure qui a finalement convaincu les juges car ils l'ont condamné à deux ans de prison pour agression et harcèlement sexuels sur personne vulnérable.