Condé-sur-Sarthe : qui est Sofiane Rasmouk, auteur d'une prise d'otages à la prison ?
[Mise à jour mardi 5 octobre à 14h20] L'annonce a été faite par le Garde des Sceaux en personne. Eric Dupond-Moretti a annoncé, mardi 5 octobre 2021 en début d'après-midi, que la prise d'otages qui était en cours depuis 10 heures à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) était terminée. En milieu de matinée, un détenu avait enfermé deux surveillants dans sa cellule après leur avoir subtilisé leurs clés et talkie-walkies. Connu du milieu carcéral pour d'autres faits d'agressions, Sofiane Rasmouk a blessé à l'oeil droit d'un des deux agents après les avoir menacés avec une arme blanche. L'intervention du Raid a été nécessaire pour mettre fin à la prise d'otages, alors qu'une première surveillante avait été libérée vers 12 heures.
La prise dotage est terminée. Le détenu sest rendu.
— Eric Dupond-Moretti (@E_DupondM) October 5, 2021
Japporte mon soutien aux deux surveillants victimes et je félicite chaleureusement les personnels des ÉRIS et du RAID qui ont permis ce dénouement rapide. Jirai dès cet après-midi à leur rencontre.
Qui est Sofiane Rasmoul, le preneur d'otages ?
Comme l'avait rapidement annoncé Ouest-France, le détenu est Sofiane Rasmouk. Il s'agit d'un homme né en 1987, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour un viol et une tentative de meurtre sur deux femmes à Colombes (Hauts-de-Seine) en 2013, alors qu'il était en semi-liberté. Sa première victime, grièvement blessée, est restée handicapée à vie. En 2017, il avait été condamné en appel à la perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans. L'accusé avait été décrit comme psychopathe par les experts.
En 2019, la prison de Condé-sur-Sarthe frappée par un attentat
Le 5 mars 2019, une attaque au couteau avait été perpétré à la prison de Condé-sur-Sarthe. Ce jour-là, Michaël Chiolo, détenu, obtient un parloir avec son épouse, Hanane Abdoulhana. Alors qu'elle simule un malaise, deux gardiens interviennent pour lui porter secours. Là, le couple poignarde les deux agents, qui parviennent malgré tout à s'extirper de la pièce, laquelle est ensuite fermée. Le détenu menace d'activer une ceinture explosive et l'intervention du RAID est nécessaire. Après 10 heures de négociations, l'assaut est donné. La femme du détenu est tuée et ce dernier grièvement blessé.
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