Herblay : deux policiers agressés, l'un des suspects s'est rendu

Herblay : deux policiers agressés, l'un des suspects s'est rendu

POLICIERS AGRESSES - Deux jours après la violente agression de deux policiers qui patrouillaient à Herblay, dans le Val-d'Oise, l'un des trois auteurs présumés de l'attaque s'est présenté à la police ce vendredi 9 octobre au matin.

[Mis à jour le 9 octobre à 13h03] L'un des trois auteurs suspectés d'avoir violemment agressé deux policiers à Herblay, dans le Val-d'Oise, s'est rendu à la police ce vendredi 9 octobre. Selon des informations de BFMTV, l'homme se serait présenté vers 10 heures du matin, accompagné de son avocat, et a été placé en garde-à-vue dans le cadre de l'enquête ouverte pour "tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique". Il s'agirait notamment de la personne dont la photo a circulé sur les réseaux sociaux ces derniers jours. L'homme serait connu des forces de l'ordre pour trafic de stupéfiants. 

Deux autres personnes sont donc toujours recherchées pour l'agression des deux policiers survenue dans la nuit de mercredi à jeudi. Les deux hommes travaillant à la police judiciaire de Cergy-Pontoise ont été battus et blessés par balles lors d'une opération de repérage autour de 23h30 mercredi soir, dans une zone industrielle. Les policiers enquêtaient alors sur une tentative d'enlèvement dans la ville d'Argenteuil, proche d'Herblay. 

Une identification qui aurait "déchaîné la violence"

Les deux policiers se trouvaient dans une voiture banalisée, en civil, selon les détails décrits par Le Figaro. Trois personnes les ont abordés pensant qu'ils étaient "des gens du voyage". Les deux hommes ont alors montré leur carte, mais "cette identification semble avoir déchaîné la violence", explique une source du quotidien. Le brigadier-major de 45 ans souffre d'une épaule déboîtée, d'un traumatisme crânier, il a été touché par des balles au mollet et au tibia droit, mais il "s'en sortira", a expliqué Gérald Darmanin sur RTL. Le gardien de la paix de 30 a le crâne fracturé, et a été atteint par quatre balles dans les jambes et le bassin. Son pronostic vital est toujours engagé. Pour le directeur général de la Police nationale, Frédéric Veaux, il s'agit d'"une tentative de meurtre dans des conditions particulièrement sauvages et odieuses". 

"Les coups ont été terribles" selon le maire d'Herblay

Les agresseurs sont, eux, toujours en fuite et "tout est mis en œuvre" pour retrouver leur trace, comme l'a fait savoir le ministère de l'Intérieur. Une enquête a été ouverte, confiée à la brigade criminelle de Versailles (Yvelines). Le maire d'Herblay a manifesté sa vive inquiétude quant à la violence de l'agression. "Non seulement on leur a tiré dessus, mais y a eu une bagarre et les coups ont été terribles", a confié sur BFM TV Philippe Rouleau, exprimant son "soutien envers tous les policiers et leur famille".

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a commenté publiquement cette affaire, devant la presse, soulignant "selon toute vraisemblance, la claire intention de tuer, puisqu'une tentative de meurtre est qualifiée comme telle par le procureur de la République". Le ministre a remployé le vocabulaire qui, ces dernières semaines, avait créé quelques dissentions au sein du gouvernement et de la majorité. "Ce sont des actes de grande sauvagerie […] une sauvagerie qui est devenue quotidienne", a-t-il ainsi déclaré, ajoutant : "Aucun intérêt ne justifie de massacrer des hommes au sol. J'ai une pensée pour ce policier qui, à 30 ans, se bat contre la mort".