Fusillade à Ollioules : 3 morts, que sait-on des deux suspects recherchés ?
- Une fusillade a éclaté dans une station service à Ollioules, près de Toulon, dans le Var, dimanche 28 juillet 2019 dans la soirée. Trois personnes sont mortes et une autre a été blessée.
- Les deux premières victimes sont deux hommes, âgés de 29 et 30 ans, connus de la police pour des faits impliquant des stupéfiants. La troisième victime est une vacancière âgée de 58 ans. Son conjoint a lui été transféré à l'hôpital dans un état grave, mais son pronostic vital n'est plus engagé.
- Selon les premières constatations de la police, il s'agirait d'un règlement de comptes sur fond de trafic de drogue. Deux hommes sont activement recherchés par la police et n'ont toujours pas été localisés ce lundi.
- Deux douilles différentes ont été retrouvées sur place, issues d'armes automatiques. L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Toulon.
22:48 - Une enquête de flagrance ouverte après la fusillade
C'est la fin de ce direct consacré à la fusillade survenue à Ollioules dimanche soir vers 20h30. Trois personnes sont décédées dans ce qui apparaît être un règlement de compte sur fond de trafic de drogues. Une enquête de flagrance a été ouverte pour "assassinat en bande organisée" et "association de malfaiteurs". Les tirs ont été très nombreux et ont atteint une femme de 58 ans, qui était en vacances dans la région avec son mari. Catherine Santos circulait à scooter avec son époux lorsqu'elle a reçu une balle perdue. Les deux autres victimes étaient deux jeunes hommes de 29 et 30 ans, déjà connus des services de police.
19:41 - Trois clans à Ollioules impliqués dans le trafic de drogues
Selon Bourgui, qui a perdu son petit-cousin dans la fusillade survenue à Ollioules hier soir, il y avait bien un point de vente de drogues près des lieux du drame, rapporte Le Figaro. Selon les enquêteurs, trois clans officieraient dans la cité Berthe et se disputeraient le trafic de drogues. Pour lutter, Frédéric Piquel, secrétaire départemental adjoint du syndicat Alliance Police nationale, "il faut des renforts en enquêteurs. Ce ne sont pas les 22 effectifs promis en septembre dans le cadre de la police du quotidien qui vont changer la donne."
19:29 - Ollioules sous le choc, le trafic "en train de revenir"
La ville d'Ollioules est sous le choc après la fusillade survenue dimanche soir où trois personnes sont mortes. "J’étais chez moi, j’ai entendu les coups de feu, j’ai compris tout de suite. Quand je suis sorti, j’ai vu la femme allongée avec des gens qui commençaient à se relayer pour les massages cardiaques. Mais on est où, là, on est en Syrie?", témoigne ainsi un habitant de la ville au Figaro. Le maire, lui, souligne que le trafic de drogues avait pourtant été "éradiqué", mais qu'il est "en train de revenir". "J’ai grandi moi-même dans la cité Berthe et à mon époque, on se frappait comme des hommes, on réglait les choses comme ça, mais il n’y avait pas des gens qui étaient touchés comme ça pour rien", se souvient de son côté le gérant de la station-service située à proximité.
19:08 - Après la fusillade d'Ollioules, d'autres règlements de compte ?
Après la fusillade qui a fait trois morts sur fond de trafic de drogue à Ollioules, dans le Var, la crainte de représailles se fait sentir. "Il y aura forcément des répliques d’ici une semaine, quinze jours ça dépend du temps qu’ils prennent pour se réarmer. On n’est pas dans l’idée de gang ou quelque chose qui pourrait s’apparenter à du cinéma. On est vraiment sur une guerre de territoire : si vous ne correspondez pas aux attentes du chef du réseau ou de l’autre équipe, ils en viennent directement aux armes et c’est là où il y a un problème", explique Frédéric Piquel, secrétaire départemental adjoint du syndicat de police Alliance dans le département, interrogé par Franceinfo.
18:45 - "Un concours de circonstances inimaginable"
L'émotion est grande après la fusillade survenue à Ollioules dimanche soir qui a coûté la vie à trois personnes, dont une femme de 57 ans, Catherine Santos. Pour le patron de son mari, qui a été blessé, le choc est immense. Il se souvient avoir pensé à eux en apprenant l'information. "Un couple, à scooter, à Ollioules, j'avais songé à Philippe…, souffle-t-il. Mais je m'étais immédiatement dit qu'ils n'étaient sans doute pas le seul couple à circuler à deux-roues sur la commune. C'est affreux de se dire qu'ils se trouvaient à cet endroit précis, à cet instant précis. La probabilité est si infime. C'est un concours de circonstances inimaginable", a-t-il confié au Parisien.
18:31 - Des règlements de compte "fréquents" dans le Var
Le secrétaire départemental de l'Unité SGP Police du Var, Julien Ventre, a expliqué à BFMTV que "les règlements de compte sont de plus en plus fréquents dans l'aire toulonnaise", mais que "les effectifs ne sont pas assez suffisants" pour lutter contre le trafic de stupéfiants. Julien Ventre déplore également un manque de moyens, notamment de véhicules. Il pointe aussi la "cinquantaine de départs à la retraite" d'ici la fin de l'année. "Comment voulez-vous que la police lutte efficacement contre cette économie souterraine ? " a-t-il dénoncé encore.
18:18 - Le maire de Vesoul s'exprime sur la fusillade d'Ollioules
Parmi les quatre victimes de la fusillade d'Ollioules, Catherine Santos, morte sur le coup sous les balles et son mari, Philippe, blessé grièvement. Originaires de Vesoul, le couple prévoyait de passer leur retraite dans la commune varoise. Alain Chrétien maire de la ville d'origine du couple, a fait lui aussi part de son émotion. "Je voudrais avant tout faire part de notre grande tristesse. Nos pensées vont à Philippe et à ses enfants. Ce sont des gens sympas, dynamiques, entreprenants, souriants qui habitent à Vesoul. C'est terrible", a confié l'élu à L'Est Républicain.
17:26 - Après la fusillade d'Ollioules, l'émotion du maire
Dimanche soir, après la fusillade qui a fait trois morts et un blessé à Ollioules, cette commune du Var, près de Toulon, le maire de la ville a exprimé son émotion. "Je suis atterré. Je pense à ces malheureux et à leurs proches. Ce drame me touche terriblement. Ces gens innocents de tout se promènent à Ollioules et reçoivent des balles dans le dos. Je suis maire depuis longtemps et je vois évoluer les choses. Ces jeunes qui sont tombés sous les balles sont connus très défavorablement des services de la police municipale. Et aujourd’hui, je supplie les parents et les familles de s’occuper de leurs enfants. Faire de la gratte ou de la surveillance c’est de la délinquance. Et puis un jour... on en arrive là. Il n’y a pas de petite délinquance", a fait valoir Robert Beneventi sur place au micro de Var Matin.
17:16 - On en sait plus sur les victimes collatérales d'Ollioules
Ils sont les deux victimes collatérales du règlement de comptes qui a fait trois morts et un blessé dimanche soir à Ollioules, dans le Var. Catherine, morte sur le coup et Philippe Santos, blessé mais hors de danger, âgés de 57 et 58 ans, originaires de Vesoul, passaient leurs vacances dans leur maison de vacances, rapporte Le Parisien, qui a pu interroger le patron de Philippe Santos. "C'est lui qui m'a appelé ce matin pour m'annoncer la terrible nouvelle. Je n'ai pas reconnu sa voix, poursuit ce patron qui avait développé des relations d'amitié avec son cadre. J'ai ensuite eu sa fille qui était en état de choc. Elle m'a confirmé le décès de sa mère", confie dans les colonnes du Parisien Patrice Colinet, le patron des usines Conflandey industries, où travaille Philippe Santos depuis trente-cinq ans, en tant que directeur produits. Il ajoute que le couple avait prévu de "s'installer sur place" pour "passer leur retraite."
17:06 - Retour sur les faits de la fusillade d'Ollioules
La thèse du règlement de comptes ne fait plus de doute, selon le vice-procureur de la République de Toulon. Dimanche 28 juillet, peu avant 20 heures, une fusillade est survenue dans une station-service d'Ollioules, une commune du Var de 13 000 habitants. Trois personnes sont mortes : deux hommes âgés de 29 et 30 ans, qui étaient les cibles de l'attaque, et une femme de 58 ans, une vacancière originaire de Vesoul. Son époux, âgé de 57 ans, a lui été grièvement blessé au bras, transporté à l'hôpital et opéré ce lundi matin. Il est désormais hors de danger. Les forces de l'ordre sont à la recherche de deux tireurs, arrivés à pieds par l'arrière de la station-service et lourdement armés. Dominique Mirkovic, vice-procureur de la République, évoque "vingt-neuf étuis de calibre 7,62", correspondant à "un fusil d’assaut, une arme de guerre de type kalachnikov".
16:25 - Les deux victimes d'Ollioules sont mortes à l'hôpital
Après les premières conclusions de l'enquête sur la fusillade d'Ollioules, c'est donc bien la thèse du règlement de comptes sur fond de trafic de drogue qui est privilégiée par la police. Les deux premières victimes de l'attaque, deux hommes âgés de 29 et 30 ans et connus des forces de l'ordre, étaient bien, selon le vice-procureur de la République de Toulon, les cibles des deux tireurs. Si la troisième victime, une vacancière de 58 ans, est morte sur le coup, les deux hommes ont été "touchés sur le bas du corps. Ils ne sont pas décédés immédiatement, ils sont décédés à l’hôpital des suites d’une hémorragie", a expliqué Dominique Mirkovic lors de sa conférence de presse, ce lundi 29 juillet.
15:56 - Ollioules, une commune calme du Var
Si les règlements de comptes ne sont pas rares dans la région, la commune d'Ollioules n'est pas réputée pour sa violence. Dimanche 28 juillet, la ville de 13 000 habitants à l'ouest de Toulon est pourtant devenue le théâtre d'une "guerre des gangs", avec la mort de trois personnes et dans une station-service située sur la route départementale D11. Les règlements de comptes dans la région, c’est souvent sur fond de trafic de stupéfiants, pour assurer son hégémonie", a expliqué Dominique Mirkovic, vice-procureur de la République de Toulon, assurant toutefois que ce genre de conflits ne se déplaçaient pas forcément vers des "coins plus tranquilles" que peuvent l'être Toulon ou La Seyne-sur-mer.
15:40 - L'une des victimes d'Ollioules était armée
Les deux victimes de la fusillade d'Ollioules étaient, à priori, les cibles des tireurs. Avec la conférence de presse accordée par le vice-procureur de Toulon, Dominique Mirkovic, leur profil se précise. "Connus défavorablement" des forces de police, les deux hommes âgés de 29 et 30 ans avaient été condamnés "à plusieurs reprises". L'un d'eux avait écopé de 18 mois d'emprisonnement pour usage et trafic de stupéfiants en 2017. Selon le vice-procureur, une sacoche appartenant à l'un d'eux a été retrouvé sur place et contenait "un pistolet automatique chargé, mais pas prêt à l’usage direct et immédiat", 200 grammes de résine de cannabis "conditionnés pour la vente au détail" et de l'argent liquide, détaille Dominique Mirkovic.
15:33 - Deux hommes toujours recherchés à Ollioules
Au lendemain après-midi de la fusillade à Ollioules, dans le Var, toujours aucun signe des deux tireurs présumés. Vers 19h30, dimanche soir, les deux hommes seraient arrivés par l'arrière de la station-service, en traversant la rivière, armés de Kalashnikov. Si le vice-procureur de la République de Toulon explique que la police ne dispose "pas d'éléments pour l'heure" qui permettraient de confirmer leur identité, la thèse du règlement de comptes est plus que jamais privilégiée. "Les règlements de comptes dans la région, c'est souvent sur fond de trafic de stupéfiants, pour assurer son hégémonie", a-t-il détaillé lors de sa conférence de presse. La police est toujours à leur poursuite.
15:25 - Une fusillade à Ollioules sur fond de "guerre des gangs"
La thèse du règlement de comptes sur fond de trafic de drogue reste privilégiée par les enquêteurs, au lendemain de la fusillade qui a fait trois morts et un blessé à Ollioules, dans le Var. Le résultat d'une guerre des gangs dans la région ? "Oui", répond le vice-procureur de la République de Toulon lors d'une conférence de presse. "Il s’agit d’une guerre de clans, entre les trois clans qui se disputent le marché local de la drogue", ajoute une source proche de l'enquête à l'AFP. Et au vice-procureur de la République de Toulon, Dominique Mirkovic, d'ajouter : ce sont des "luttes pour la domination de ces points de vente qui sont très lucratifs".