Cette matière pourrait bientôt changer radicalement à l'école, des millions d'élèves concernés

Cette matière pourrait bientôt changer radicalement à l'école, des millions d'élèves concernés Des changements sont envisagés pour cette matière enseignée de la primaire au lycée. Elle fait l'objet d'une proposition de loi.

Chaque année scolaire apporte son lot de nouveautés. En 2024, deux initiatives majeures ont été mises en place dans certains établissements : l'expérimentation de l'uniforme scolaire et l'instauration d'une pause numérique, qui oblige les collégiens à déposer leurs téléphones dans des casiers quand ils arrivent à l'école. D'autres projets sont déjà examinés pour les rentrées prochaines. 

C'est le cas de la proposition de loi portée par le sénateur Laurent Lafon pour "protéger l'école de la République et les personnels qui y travaillent". Elle souhaite clarifier le périmètre de l'interdiction des élèves de porter des signes religieux ostentatoires, inscrite dans l'article L141-5-1 du code de l'éducation. Il existe actuellement des "zones grises" pour certains cas comme les activités organisées par les établissements en dehors du temps scolaire, comme le précise vie-publique.fr. Il serait alors nécessaire de préciser que cette règle s'applique "aux élèves qui participent aux activités en lien avec les enseignements, dans ou en dehors des établissements, organisées par ces écoles, collèges et lycées publics, y compris en dehors du temps scolaire". Cette proposition de loi vise également à réformer l'une des matières phares. Le contenu de cet enseignement ayant été de nombreuses fois modifié.

Porté par l'article L.312-15 du code de l'éducation, le programme de l'enseignement moral et civique, instruit de la primaire au lycée, devrait être simplifié selon la proposition de loi. Ce dernier est actuellement défini comme visant à "amener les élèves à devenir des citoyens responsables et libres, à se forger un sens critique et à adopter un comportement réfléchi".

Parmi les thèmes évoqués, on retrouve l'usage d'internet, les droits de l'enfant, le respect des problèmes des personnes en situation de handicap, la sensibilisation à la vie associative et au service civique ou encore le respect des animaux de compagnie. Selon la proposition de loi, cette diversité de sujets créerait un "enseignement à la carte", s'éloignant alors de l'objectif premier de disposer d'une culture citoyenne commune.

Ainsi, l'enseignement moral et civique doit être recentré sur "la connaissance des institutions, le développement du sens critique, la compréhension des enjeux internationaux, sociétaux et environnementaux ainsi que sur la formation aux valeurs et principes de la République". Ce qui est déjà beaucoup.

La proposition de loi a été adoptée en première lecture au Sénat, le 6 mars dernier. Elle doit désormais être examinée par l'Assemblée. Cette matière est en tout cas au centre des préoccupations de l'Education nationale : cette année, elle a été revalorisée pour le brevet des collèges puisqu'elle disposera de sa propre note, séparée de celle de l'histoire-géographie malgré une épreuve commune de deux heures.