Seulement 27 % des étudiants obtiennent leur licence en trois années consécutives, d'après les chiffres de l'Education nationale. 12 % ont besoin d'une année supplémentaire pour décrocher ce diplôme. Ce taux de réussite en licence est directement influencé par l'âge d'obtention du baccalauréat et par la série suivie au lycée. Ainsi, les meilleurs taux de réussite en trois ans sont enregistrés pour les élèves qui ont passé le bac "à l'heure ou en avance", et pour ceux qui ont passé un bac scientifique, juste devant le bac économique. Pour le niveau licence, le ministère de l'Enseignement supérieur précise aussi qu'il existe "un écart de plus de 10,6 points entre le taux de réussite des étudiants issus de familles très favorisées (31,7 %) et celui des étudiants issus de familles très défavorisées (21 %)". Les résultats varient également en fonction du sexe : pour le niveau licence, le taux de réussite en trois ans est de 30,6 % pour les femmes, soit 9,5 points de plus que les hommes. En revanche, la note d'information du ministère de l'Enseignement supérieur précise que, toujours pour la licence, les "écarts selon le domaine disciplinaire d'inscription sont bien moindres" : de 25,9 % de taux de réussite en trois ans pour les filières droit-sciences-économiques-AES à 26,2 % en lettres-langues-arts-sciences humaines, contre un maximum de 28,3 % en sciences-STAPS. Près de trois quarts des diplômés de licence poursuivent ensuite leur cursus avec un master. Mais moins d'un étudiant sur deux obtient ce master en deux années, la durée théorique nécessaire pour décrocher ce diplôme.  Plus d'informations sur le parcours et la réussite en licence et en master à l'université en France, sur le site du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Méthodologie Pour effectuer ce classement, nous avons utilisé les données rendues publiques par le ministère de l'Enseignement supérieur, pour la période 2007-2010. Nous avons choisi de classer les établissements en fonction de leur taux de réussite à la licence en trois ans, la durée théorique pour ce diplôme. Mais attention, ce classement ne repose pas sur le taux de réussite observé. Il tient compte de la valeur ajoutée des universités, soit la différence entre le taux de réussite attendu et le taux de réussite observé. Selon le ministère de l'Enseignement supérieur : "Le taux simulé est le taux que l'on observerait pour un établissement si la réussite des différentes catégories d'étudiants entrant en licence était identique à celle obtenue au niveau national pour les mêmes catégories d'étudiants". En clair, le taux simulé et la valeur ajoutée qui est calculée à partir de cette simulation permettent de mesurer l'efficacité d'une université "toutes choses égales par ailleurs". Et cela pour les six critères suivants : sexe, origine socioprofessionnelle des étudiants, âge d'obtention du bac (à l'heure, en avance ou en retard), ancienneté d'obtention du bac, groupe disciplinaire d'inscription en licence 1.  Plus d'informations sur la méthodologie du ministère de l'Enseignement supérieur Université de Lorraine, un cas particulier L'étude porte sur les 76 universités publiques françaises. Depuis 2011, le grand établissement "Université de Lorraine" a été créé, avec la fusion de plusieurs universités de la région. Ce grand établissement n'a pas été comptabilisé comme une "université" dans l'étude du ministère de l'Enseignement supérieur. Mais ses indicateurs de réussite ont aussi été calculés. Et cette entité est intégrée dans notre classement des universités.