Isabelle Fouillot : la mère d'Alexia Daval a son idée sur comment Jonathann l'a tuée
ISABELLE FOUILLOT. Jonathann Daval a-t-il drogué son épouse Alexia avant de l'a tuer ? Pour la mère d'Alexia, c'est une certitude. Isabelle Fouillot a d'ailleurs exposé sa thèse devant les médias.
Le mystère reste entier. Selon toutes vraisemblances, nous ne saurons jamais ce qu'il s'est vraiment passé lors des dernières minutes de vie d'Alexia Daval. Pour quelles raisons a-t-elle été tuée par son époux Jonathann ? Lors de son procès, ce dernier, qui a par la suite été reconnu coupable du meurtre de son épouse, en novembre 2020, est apparu renfermé, ne reconnaissant que des gestes d'impulsion conduits par la colère et la frustration. Mais pour Isabelle Fouillot, la mère d'Alexia Daval, Jonathann a été un bourreau qui a minutieusement manigancé la disparition de sa fille. "Il n'a pas reconnu qu'il la droguait", or "il y a la préméditation de part les médicaments qu'il lui donnait", déclarait-elle à France 3 le 28 octobre dernier. Pour Isabelle Fouillot, sa fille a été assassinée par un homme qui voulait sa mort. Une théorie explorée par les enquêteurs mais rapidement écartée du fait du caractère invérifiable de ce scénario.
Si Isabelle Fouillot est convaincue que son gendre droguait sa fille, c'est qu'il n'y a pour elle pas d'autre explication à ses changements d'attitude dans les derniers mois de sa vie. Cette thèse toute personnelle est très développée dans le livre publié par les parents d'Alexia Daval, l'année dernière, aux éditions Robert Laffont : "On se demandait si elle n'était pas en train de devenir anorexique. Mais on ne tombe pas malade comme ça, il faut une raison, un mal-être. [...] La seule chose que je regrette, c'est de ne pas avoir vu avant. Je m'en veux, je voyais bien qu'elle s'amaigrissait". Et d'ajouter : "On est formels, pour nous, elle a été sédatée".
La mère d'Isabelle s'appuie pour ses dires sur les résultats de l'autopsie, effectuée fin 2017, quelques jours après la découverte du corps de la jeune femme. Selon l'expertise, révélée en 2019 par Le Parisien, les analyses avaient "révélé la présence de trois molécules ingérées régulièrement pendant près d'un an avant sa mort, avec une augmentation nette sur les derniers mois" : du zolpidem, du tétrazépam, un décontractant musculaire et un antalgique puissant, du tramadol. A-t-elle ingéré d'elle même ces produits ? La mère d'Alexia Daval ne l'a jamais cru, rappelant régulièrement que sa fille souhaitait tomber enceinte et ne devait pas prendre de médication lourde et durable.