La maison d'Eric Drouet vandalisée
[Mis à jour le 19 mars 2019 à 22h15] Éric Drouet, dans le viseur d'anti-gilets jaunes ? Quelques jours après l'acte 18 du mouvement, marqué par de nombreuses violences, qui ont notamment conduit le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, devant le Sénat ce mardi, le domicile, mais également la voiture d'Éric Drouet ont fait les frais de sa notoriété et de ses idées. En effet, dans la nuit du lundi 18 au mardi 19 mars, le routier, qui n'est autre que l'un des leaders des gilets jaunes, a pu constaté, aux alentours de 3 heures du matin, que son domicile et sa voiture avaient été vandalisés avec de la peinture jaune, couleur du mouvement dont il était à l'initiative du tout premier acte, en novembre dernier.
"Faire ça, c'est vraiment de la lâcheté." Eric Drouet réagit au vandalisme dont il a été victime pic.twitter.com/meQJxRwZgh
— BFMTV (@BFMTV) 19 mars 2019
Face au crépi de sa maison recouvert d'un graffiti, sa porte d'entrée, sa boîte aux lettres et ses volets roulants également couverts de peinture, le gilet jaune, Éric Drouet, n'a pu que regretter les faits. "Cet acte c'est très lâche. C'est la première fois que ça arrive", a-t-il confié auprès du Parisien. À noter que les pneus de la sa voiture ont aussi été crevés. "Il n'y avait rien jusqu'à 00h30. Je suis arrivé à 3 heures. J'ai déposé plainte aussitôt puis on a nettoyé les volets et la porte", a-t-il réagi auprès du quotidien. Un acte de vandalisme auquel le gilet jaune ne s'attendait pas. "D'habitude, ce sont des lettres anonymes. J'en reçois régulièrement", a-t-il confié. Néanmoins, Éric Drouet ne s'est pas pour autant montré inquiet.
"Il n'y a pas trop à craindre d'eux", estime Éric Drouet
Éric Drouet, de plus en plus contesté sur les réseaux sociaux, par des anti-gilets jaunes, mais aussi par des personnes se revendiquant du mouvement, ne compte pas se laisser impressionner. Dans une vidéo diffusée dimanche dernier sur son compte Facebook, il appelait à un durcissement du mouvement lancé en novembre dernier. "Je pense que le prochain truc à faire, c'est le blocage des ports et raffineries. Et que tous les gilets jaunes se mettent que là-dessus. En trois-quatre jours, c'est plié", disait-il, face caméra, en direction de ses nombreux abonnés.
Et l'acte de vandalisme ne le fera pas changer d'avis : "Je pense que ça n'arrivera plus. S'ils font cela quand il n'y a personne, il n'y a pas trop à craindre d'eux", a-t-il encore confié au Parisien. Auprès de France Info, le gilet jaune a également eu un mot pour le vandale, qui fait donc l'objet d'une plainte. "J'aurais bien voulu le croiser. Pour lui expliquer qu'il y a autre chose à faire que ça. C'est du bien matériel, s'il a quelque chose à revendiquer, il va se plaindre auprès de quelqu'un d'autre". De son côté, le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, n'a pas manqué de s'exprimer sur l'acte de vandalisme. Sur Twitter, ce dernier a fait part de sa "pleine solidarité avec Éric Drouet dont le véhicule et le domicile ont été agressés". Et de renchérir : "Inacceptables résultats des propos de Castaner contre les figures de proue des gilets jaunes."
Pleine solidarité avec Éric Drouet dont le véhicule et le domicile ont été agressés. Inacceptables résultats des propos de #Castaner contre les figures de proue des #GiletsJaunes.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 19 mars 2019
Éric Drouet bientôt condamné par la justice ?
Le chauffeur routier de Seine-et-Marne attend une décision de justice, qui sera rendue à la fin du mois. Devant le tribunal correctionnel de Paris, il y a quelques semaines, Éric Drouet comparaissait en effet pour "organisation de manifestations non-déclarées au préalable". Et il se pourrait qu'il ait à s'expliquer sur d'autres propos tenus ces derniers jours à l'avenir. C'est en tout cas ce que souhaite le ministre de l'Intérieur, qui l'a ciblé directement en début de semaine. "Quand j'entends Éric Drouet et Maxime Nicolle qui se félicitent samedi dernier de ce qu'il s'est passé sur les Champs-Élysées, j'estime qu'ils doivent rendre des comptes à la justice", a en effet déclaré Christophe Castaner dans Le Parisien.