Si vous souhaitez poursuivre cette réinterpréation du vocabulaire viticole, l'ouvrage de Roland Carpentier est disponible en librairie. L'Internaute a posé 4 questions à l'auteur. L'Internaute : Comment êtes-vous tombé dans l'œnologie ?Roland Lecarpentier : Ma première passion est la cuisine et c'est tout naturellement que je me suis interessé au vin, indispensable compagnon d'une belle assiette. J'ai voulu approfondir le sujet et je me suis rendu compte qu'il était aussi inépuisable que l'art culinaire. En travaillant dans ce milieu on ne s'ennuie jamais car il change en permanence, ce qui le rend paticulièrement passionant.Comme pour la cuisine, si certains principes de base sont immuables, personne ne détient la vérité et les possibilités sont infinies. C'est un monde en perpétuel mouvement, c'est ce qui est excitant ! J'ai été sommelier, puis j'ai travaillé pour une chaine de boutiques anglaise (Oddbins), pour Fauchon, j'ai mené les achats pour les Repaire de Bacchus en contact direct avec les vignerons, ensuite j'ai été responsable des grandes tables pour une maison de Champagne et enfin j'ai créé une agence de distribution de vignerons. J'ai vu toutes les facettes du commerce du vin ! Votre livre n'est pas "œnologiquement correct", qu'est-ce qui vous a donné l'envie de l'écrire ?R.L. : Ces 25 ans d'expérience m'ont permis de porter un regard critique sur le monde du vin. Ses acteurs ont tendance à esthétiser le vin et le porter sur un piédestal où il n'a pas sa place. Combien de fois ai-je entendu : "moi, je suis nul, je n'y connais rien en vin". Beaucoup de gens trouvent cela compliqué et pensent que le vin est hors de leur portée. Ce livre leur est destiné pour leur faire comprendre que ce n'est pas si sérieux que ça et que tout n'est pas aussi beau que ce que l'on veut leur faire croire. Et puis il y a les précieux ridicules et snobs de tout poil, comme dans tout milieu, je trouvais amusant de les montrer. Enfin, le vin est un produit de l'agriculture, on l'oublie trop souvent et les excés et débordements n'épargnent pas la viticulture, on peut le dire sans dramatiser ou rentrer en chapelle.Pensez-vous que l'œnologie est une science élitiste ? R.L. : Il faut distinguer l'œnologie qui est effectivement une science, de l'œnophilie, le goût pour les choses du vin. Un amateur ou un sommelier ne sont pas des œnologues. L'œnologue est avant tout un chimiste ! Beaucoup se prétendent l'être et n'ont jamais fait de vin. Cela dit beaucoup de professionnels étalent leur science pour embrouiller le consommateur, au lieu de l'infomer. En adoptant une démarche élitiste, ils éloignent la majorité ! Pour finir, quelle a été votre plus belle expérience œnologique ?R.L. : La plus belle expérience pour un amateur est à mon sens assister à la transformation du jus de raisin en vin, c'est mystérieux et bien que certains maîtrisent cet art, ils avouent qu'il y a une part de magie et d'inexpliqué. Alors évitons de tout décortiquer et de rendre les choses complexes, revenons à l'essentiel : le plaisir d'un verre de bon vin, c'est à la portée de tous et finalement ne nécessite pas de commentaires. On peut citer un homme du vin, Max Léglise , "les bons vins parlent d'eux-même et n'ont pas besoin de porte-parole".  "C'est du vin... et alors ? Dico incorrect du vin", par Roland Carpentier chez Timée-Editions. L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération. Tout l'art de vivre au masculin © Florent Jarrafoux Tout l'art de vivre au masculin Services Le guide des vinsAmateur de Riesling, muscat, champagne ou Médoc, le guide des vins devrait ravir vos papilles. Faites votre choix et recommandez vos meilleurs crus aux lecteurs de L'Internaute. Consulter "C'est du vin... et alors ? Dico incorrect du Vin" par Roland Lecarpentier, 208 pages, Timée-Editions.Consulter les librairies