Surveillez bien cette nouvelle étiquette qui débarque en supermarché, elle va vous éviter une arnaque

Surveillez bien cette nouvelle étiquette qui débarque en supermarché, elle va vous éviter une arnaque Un arrêté ministériel prévoit à partir du 1er juillet l'arrivée de nouvelles étiquettes pour les produits en supermarché. Elle contient des informations précieuses.

Avec l'inflation, plusieurs nouvelles méthodes sont utilisées par les supermarchés qui peuvent tromper les clients. Depuis plusieurs mois, les mots "shrinkflation" ou "cheapflation" sont arrivés dans l'actualité, décrivant des réalités bien sombres pour les consommateurs : la première notamment consiste à diminuer la quantité d'un produit sans pour autant changer son prix, voire l'augmenter alors que la seconde réduit plutôt la qualité. Ces pratiques restent toutefois légales. 

Bruno Le Maire souhaite mettre fin à ce type de pratiques, qu'il n'a pas hésité à qualifier "d'arnaques", et tient surtout à mieux informer les consommateurs. Avec Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée de la Consommation, le ministre de l'Economie a dévoilé un arrêté ministériel qui rendra obligatoire l'information des consommateurs en cas de shrinkflation. Ils ont constaté que "l'augmentation du prix rapporté à la quantité peut être difficilement perceptible par le consommateur au moment de son achat", comme le précisé l'arrêté.

C'est pourquoi à compter du 1er juillet 2024, il faudra indiquer aux consommateurs les évolutions des produits de grande consommation qui ont subi une "modification de poids ou de volume à la baisse entrainant une hausse de prix à l'unité de mesure". "Dès le 1er juillet, il sera donc obligatoire d'indiquer lorsqu'un produit alimentaire change de taille ou de poids. L'indication devra en particulier préciser l'évolution du prix rapporté au poids, afin que le consommateur connaisse la vraie évolution du prix", a résumé le ministre de l'Economie.  

Quelle forme prendra cette indication ? Selon Olivia Grégoire, il s'agira d'une "affichette apposée à proximité du produit". Elle sera obligatoire durant les deux mois qui suivent la date de commercialisation. Interrogée par Ouest-France, la ministre a donné un exemple de formulation : "il sera écrit : pour ce produit, la quantité vendue est passée de X à Y et son prix au kilo, gramme ou litre a augmenté de X % ou X euros". Si les indications apparaissent comme douteuses, les consommateurs sont invités à le signaler sur l'application ou le site SignalConso du gouvernement.

Tous les produits industriels alimentaires mais aussi non alimentaires, comme la lessive par exemple, sont concernés. Toutefois, les denrées préemballées dont la quantité peut varier, comme celles prises au traiteur, sont exemptées, tout comme les achats faits en vrac (fruits et légumes). Selon Sophie Coisne de 60 Millions de consommateurs, qui s'est exprimée sur RMC Conso, la shrinkflation touche 2% des produits vendus en grande surface. BFMTV avait listé 150 produits touchés en septembre dernier : cela regroupe notamment des snacks, du papier toilettes, des boissons ou des couches bébés.